Au cas où certains n'auraient pas encore vu In the deep (aka 47 meters down, titre plus mauvais pour racoler large) et The reef, peut être que cet Open water 3 pourra faire illusion avec la relative originalité de son concept. Toutefois, il faudra quand même dire que tout ce qu'il ne fallait pas faire avec un tel concept est présent ici. Près de 30 minutes d'intro sans voir la queue d'un squale, des personnages quelconques dont le fait de subir leur quotidien doit tenir lieu d'immersion et d'attachement, et des requins qui surgissent un peu n'importe quand pour éviter qu'on pique du nez durant la séance. Le film essayait pourtant d'ailleurs de ne pas trop utiliser les musiques d'ambiance pour privilégier la situation brute (le principal défaut d'In the deep, parfois à la limite de l'assourdissant inutile), mais il abandonne cette optique assez vite. D'ailleurs, on sentira régulièrement les attaques venir à l'avance, les cadrages soit disant amateurs masquant à peine les montages numériques (l'eau est d'une transparence incroyable), et la connerie de nos survivants (qui réussissent quand même à mettre le feu à leur radeau et à tuer l'un des leurs, à ce stade, les requins font du travail de salubrité publique !). Rien à redire sur les requins, on les voit plutôt beaucoup et leur beauté brutale fait toujours mouche. Il n'empêche qu'on s'emmerde un peu devant cette réédition du procédé (the reef est passé par là) et que ce montage très émission à sensation vulgarise odieusement la situation, au point de ne pas mériter d'y accorder une réelle attention. Les amateurs de fun se retourneront vers Deep blue sea et les amateurs de frissons retourneront vers In the deep.