En 2011, Disney a voulu relancer la franchise des Muppets, avec un premier film qui a été une réussite commerciale...sauf en en France où c'est destiné à la vidéo. Rebelote avec la suite, trois ans plus tard, pour une nouvelle histoire, avec un faux Kermit, et un véritable méchant joué par Ricky Gervais.
Je ne m'en cache pas, j'adule Gervais, qui m'a fait voir pas mal de mauvais films, mais qui est sans doute mon dieu dans le cadre de la série comique. Bon samaritain, je me dis qu'un jour, il percera enfin au cinéma, et ça n'est pas le cas, car il est plus ici au minimum syndical, sauf dans une scène de danse où il fait d'ailleurs un petit clin d'oeil à The office.
En-dehors de ça, il faut reconnaitre aux scénaristes un certain talent pour le second degré, dont cette introduction géniale, qui consiste aux Muppets à être dans cette suite ... parce que le Studio (Disney en l'espèce) l'a demandé ! C'est tout une chanson sur une séquelle, et je trouve que là, c'est assez osé. Il faut aussi souligner la volonté des auteurs de garder l'aspect marionnette des personnages, qui sont animés ainsi à l'ancienne à 99% du temps, où ils sont le plus souvent filmés au-dessus de la taille. Enfin, il y a la volonté de balancer sans arrêt du cameo, certains dans des rôles n'excédant pas dix secondes comme James McAvoy, ou alors totalement inattendus dans le genre de la comédie comme Danny Trejo, qui d'ailleurs se débrouille pas si mal en prisonnier du Goulag voulant danser, ou alors une certaine Céline Dion, mais il y en a des tas...
D'ailleurs, le Goulag est un problème du film, endroit où Kermit va être enfermé contre son gré, et je trouve que là, on touche au contestable concernant l'humour : il y a plein d'autres endroits à montrer qu'un camp, non ? Mais ce que je reprocherais aussi, c'est la durée vraiment excessive de l'histoire, près de deux heures, car on sent souvent que ça patine au niveau du scénario ; merci d'ailleurs aux chansons de faire rallonger la sauce.
Au final, je retiendrais surtout cette scène d'introduction irrévérencieuse au possible, et encore une fois un regret concernant Ricky Gervais, qui n'est décidément soluble que dans ses propres séries.