C'est pas Willy qu'il faut sauver, c'est Nolan!
Orca a une place vraiment à part chez moi. Car bien que sorti 2 ans après " Les dents de la mer ", Orca représente ma première peur (de même, par exemple, que "Antarctica" de Kuharaha représente le premier film devant lequel j'ai pleuré, mais c'est une autre histoire.....). Oui, contrairement à la majorité d'entre vous, c'est d'abord cet épaulard qui m'a foutu les jetons. Et il était plus que temps que j'affronte à nouveau ce traumatisme enfantin. C'est chose faîte!
Alors le petit blondinet que j'étais quand j'ai vu le film (vers 10-11 ans) a eu les rétines marquées à vie par trois quatre scènes dont le grand blond se souvient encore aujourd'hui : l'orque femelle qui met au monde son petit mort né sur le pont du bateau, l'orque mâle qui fout le feu au port (oui, oui, et sans allumettes!) ou encore ce même mâle s'enfonçant sous la glace pour aller mourir paisiblement (scène finale). Tout le reste autour ne représentant qu'un vague souvenir. Ah si, un souvenir auditif aussi : le cri perçant et plaintif, déchirant de ces animaux.
Alors qu'en est-il aujourd'hui! Bon, j'ai eu beaucoup moins peur hier en le matant! Faut pas déconner quand même.... Mais force est de constater que ce film n'a pas trop mal vieillit et se laisse regarder avec un certain plaisir nostalgique. Certes, certains des effets spéciaux prêtent un peu a sourire malgré que ce ne soit quand même pas si mal pour l'époque. Ensuite, c'est sûr que scientifiquement parlant, l'aspect humain de l'animal est quelque peu exagéré et peu crédible. Mais bon je n'ai pas boudé mon plaisir! Et puis je trouve que Richard Harris assure et ce film permet de revoir aussi la jeune Charlotte Rampling.
Puis j'ai aussi redécouvert quelques scènes pas mal foutues comme cette procession d'orque suivant le mâle qui lui même pousse le corps sans vie de sa femelle, ou encore quand Nolan se retrouve à la flotte avec Orca s'amusant avec lui avant de s'en servir comme d'un ballon. Sans oublier la superbe B.O de maître Morricone, mais ce n'est pas une surprise
Bref, on est sûrement plus proche du 6 que du 8 avec ce film, mais voilà, c'était ma petite madeleine de Proust à moi. Le préambule à mon entrée dans un âge plus mûr qui se fera cette fois avec Spielberg et son Jaws