J’avais des doutes sur ce film : trop peu de dialogues et un pitch douteux. Cela pouvait pressentir le gros navet. Certes, le scénario de Chiho Katsura n’est pas son plus dense mais le traitement reliant le traumatisme de Mariko au mythe du Loup-Garou vampire est assez original même si on ne fait pas dans la légèreté dans les symboles. Je vous épargnerai leur litanie sur le rouge et le blanc, y compris pour le raisin puisque le film a été tourné dans la région viticole de Kofu. L’omniprésence des couleurs permet toutefois à Fumihiko Katô de très jolis plans (scène des draps qui sèchent et autres scènes « chaudes » avec dessous rouges…). L’histoire oscille donc entre crimes atroces sur fond de traumatisme et conte pour vilains enfants sans franchir la limite du ridicule. Si Megumi Kiyosato ne me semble pas une actrice majeure, force de constater qu’ici, elle et sa plastique remplissent les attendus du personnage de Mariko, timide et fragile le jour et démone la nuit. Megumi Ogawa (la belle-sœur) n’est qu’un rôle très secondaire. Seul, Sei Hiraizumi (Tanabe) offre le contrepoint nécessaire pour mettre en valeur Mariko.
Le tout est correctement filmé malgré les scènes nocturnes, la bande-son est efficace. On ne s’ennuie pas devant ce petit film d’horreur (eh oui, les scènes « chaudes » se terminent mal). Mais, ne l’oubliez pas « Au plus profond de l’être humain, il y a des désirs sombres » comme dans les contes.