Dur.
Le film se résume en une phrase: Une limace et un escargot traversent un champ de salade pour se retrouver au milieu et se tartiner de bave.
le 9 mars 2010
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En 2005 est sortie cette nouvelle transposition à l'écran du roman de Jane Austen, qui tentait de détrôner la mini-série de 1995, celle-ci demeurant l'adaptation de référence dans la pop culture britannique. Depuis, on ne peut pas dire que le film de Joe Wright ait réussi à remplacer son concurrent dans l'esprit des spectateurs, malgré ses grandes qualités.
Car pour son premier long-métrage, le réalisateur fait déjà preuve d'une grande maîtrise visuelle. Outre la jolie photographie et les charmants décors & costumes, la mise en scène s'avère immersive à souhait (notamment quelques plans-séquences déambulatoires très réussis). Il y a aussi quelques petits clins d'oeil au cinéma d'époque des années 70 (zooms...) ou de la narration visuelle bien sentie.
L'écriture fait également un bel effort, parvenant à condenser l'intrigue du roman en 2 heures sans que l'on en ressorte frustré (la mini-série racontait la même histoire sur plus de 5 heures !). Elle se concentre sur la condition de la femme à la fin du 18ème siècle. Et surtout la difficulté d'exprimer voire de ressentir ses émotions, dans un environnement étouffé par les conventions rigides, le besoin financier, ou le jugement des autres.
Côté acteurs, entre quelques vétérans (Judi Dench en Lady détestable à souhait, Donald Sutherland en père détaché mais protecteur...), on repère plusieurs têtes qui deviendront plus connues par la suite. Telles que Carrey Mulligan, Jenna Malone, ou Rosamund Pike.
Quant au tandem principal, Keira Knightley est étonnement convaincante en Elizabeth Bennet, jeune femme au caractère forgé, qui n'adhère pas pleinement aux conventions de son temps, et qui juge mal le fameux Mr. Darcy. Celui-ci est incarné par un Matthew Macfadyen qui force un peu trop le côté "Droopy associal" du personnage, manquant quelques peu de subtilité pour en exprimer les nuances plus fines de l'introverti incompris.
L'ironie étant que contrairement aux acteurs secondaires, ces deux-là verront leur carrière plus ou stagner à la sortie des années 2000 !
"Pride and Prejudice" cuvée 2005 est donc une belle adaptation, à ranger dans le haut du panier des films tirés de Jane Austen.
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Créée
le 9 août 2020
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