Une série B Australienne qui malgré beaucoup d'artifices et d'astuces fait encore trop cheap pour 2017. C'est même souvent ces procédés cache misère qui produisent l'effet inverse, mieux vaut ne rien montrer que de flouter des séquences illisibles en coupant à la première action. C'est notamment le cas quand apparaissent les fameuses créatures, des sortes de tortues ninja obèses, qui donnent trop l'impression d'un "effet marionnette" comme le premier Maître Yoda.
Pour les autres aspects futuristes en cgi ça ne dénote pas d'une série télé Américaine standard de S.F. Quasiment tous les trucs futuristes sont d'ailleurs dans la bande annonce pour appâter le chaland. En réalité c'est très limité, les décors sont peu nombreux et une bonne partie du film se passe dans le désert.
Malgré les maladresses de réalisation visant à maquiller le film tout ceci était attendu de la part d'une série B. Le problème c'est le scénario qui reprend encore une fois le sempiternel schéma du père de famille qui doit aller sauver sa fifille. Suite à un prétexte assez flou qui fait passer la giga firme en charge de la colonisation des planètes pour les super méchants on bascule vers le film catastrophe low cost sur fond de road movie survivaliste entrecoupé de flashs back carcéraux.
Aucun de ces éléments ne prend jamais vraiment en partie à cause des acteurs, le meilleur du casting étant peut être Kellan Lutz, ça en dit long sur le niveau. En plus de ça les seconds rôles aux looks de punks en font des tonnes, à se demander si le problème ne vient pas aussi de la direction d'acteurs. C'est d'ailleurs le même bonhomme qui porte les casquettes de réalisateur, producteur et de coscénariste, là est peut être l'origine du mal.
Je pense que ce dernier a vu trop grand par rapport à ses capacités aussi bien techniques que financières, le titre en V.O "Science Fiction Volume One : The Osiris Child" semble même annoncer le début d'une saga. On a déjà vu des petits films indé devenir des sagas cultes mais n'est pas George Lucas qui veut.
Le découpage du film en chapitres n'y fait rien, encore un artifice pompeux et inutile qui ne cache pas la faiblesse de l'intrigue. Même le compte à rebours qui s'affiche régulièrement façon 24h chrono n'a presque aucun impact sur la tension ou le rythme. La notion du temps qui passe est noyée dans les flashs back ou les ellipses, puis on a pas mal de séquences à rallonge comme celle du bar clandestin où les personnages ne semblent pas franchement pressés par le temps.
La fin a toutefois le mérite d'apporter quelques surprises quitte à lorgner vers le WTF.