Regarder un film norvégien sur un ancien toxicomane alors que l'on est grippé et que les potes font la fête de l'autre côté du périph, c'est un peu comme se mater un documentaire sur les khmers rouges alors que notre copine s'est fait la malle avec l'apprenti boucher du troisième. Y a plus lolant.
Personellement, je n'ai jamais été fan du cinéma norvégien, je ne connaissais pas Joachim Trier, je n'ai jamais lu "Le feu-follet" dont ce film est apparemment l'adaptation et le cinéma-vérité m'ennui profondémment. "Alors qu'est-ce que tu viens foutre ici, corniaud !" me direz-vous. Eh bien je suis curieux, tout simplement, et le film de Trier est tout de même précédé de bonnes critiques. Alors pourquoi pas ?
Collant aux basques d'un ancien toxico sur le chemin de la rédemption (soit-disant) le temps d'une journée sacrément bien rempli, "Oslo, 31 août" parvient à retranscrire plutôt bien le flou dans lequel navigue son personnage principal, renforcé par une interprétation naturelle. Malheureusement, le film est plombé par des tunnels de dialogues redondants et franchement agaçants, qui auront raison des spectateurs n'appréciant pas plus que ça ce genre de cinéma. Pas foncièrement mauvais mais je suis resté de marbre.