Deuxième film que je découvre du scénariste et réalisateur norvégien Joachim Trier, après être totalement tombé amoureux en 2021 de son dernier long-métrage en date, Julie (en 12 chapitres). Le film nous plonge le temps d’une journée dans la vie d’Anders, qui arrive à la fin de sa cure de désintoxication, après des années de combat.
Anders va profiter de cette première journée de liberté pour déambuler dans les rues d’Oslo à la rencontre de sa famille et ses amis, afin de faire un point sur sa vie, sa jeunesse sacrifiée et ses opportunités manquées. Comme à son habitude, Joachim Trier nous propulse dans des discussions du quotidien, sensiblement banales, mais pourtant passionnantes de par leur écriture brillante. Le réalisateur garde inlassablement sa caméra braquée sur le visage de son acteur principal (le génial Anders Danielsen Lie), nous imprégnant ainsi en profondeur de ses émotions et ressentis.
Oslo, 31 Août est une balade paisible mais pourtant infiniment amère, relatant les pensées d’un homme perdu, qui ne peut que constater le décalage tragique entre la personne qu’il est, et celle qu’il aurait pu être.