Osma vrata (La huitième porte) est l'un des rares films yougoslaves consacrés à l'occupation de guerre qui ne puisse être considéré comme instrument de propagande. Un an après son chef d’œuvre H-8, Nikola Tanhofer tourne ce suspense hitchcockien, autour d'un type ordinaire, un professeur d'université à la retraite, qui ne s'est jamais mêlé de politique mais qui se retrouve face à un dilemme, ayant récupéré par hasard un carnet précieux pour la Résistance. Le film capte à merveille son quotidien d'homme sans histoires, avant d'être confronté à la police de Belgrade, aux ordres des Allemands. Ce n'est pas le portrait d'un héros mais celui d'un individu banal et pas très courageux, qui pourrait tout aussi bien prendre une mauvaise décision. Belle maîtrise de Tanhofer, réalisateur peu prolixe avec seulement 7 longs-métrages à son actif.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le cinéma yougoslave sous Tito

Créée

le 17 déc. 2023

Critique lue 11 fois

1 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 11 fois

1

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13