Pour leur cinquième long-métrage, les frères Farrelly s'attaquent au film d'animation... ou presque ! Mélange de prises de vue réelles et de dessin animé traditionnel, Osmosis Jones suit les aventures policières d'un globule blanc et d'un médicament à l'intérieur du corps d'un gardien de zoo à l'hygiène de vie scandaleuse. Aussi, quand ce dernier avale un œuf au préalable tombé dans la cage d'un singe, un terrible virus va commencer à semer la pagaille dans son organisme. Pour Osmosis Jones, la risée de la police, l'enquête de sa vie peut commencer...
Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les deux délurés frangins ne sont arrivés que tardivement sur ce projet mené depuis des années par les animateurs Tom Sito et Piet Kroon et qui restait au point mort. Heureusement (ou pas) pour eux, les réalisateurs de Mary à tout prix ont filmé les prises de vue réelles mettant en scène Bill Murray (comme d'habitude hilarant), l'inévitable Chris Elliott et consorts et ont apporté ce qu'il faut de notoriété au film pour exister ; ils sont par ailleurs uniquement cités à tort comme réalisateurs.
Passée cette anecdote, Osmosis Jones reste un très bon dessin animé bien rythmé, drôle, irrévérencieux et visuellement soigné où nous découvrons une des multiples batailles que notre organisme affronte chaque jour. Sorte de "Il était une fois... la vie" filmé tel un buddy movie décapant, le long-métrage joue la carte de l'humour adulte et rappelle fortement les œuvres de Ralph Bakshi sur de nombreux passages.
Ainsi, garni de quelques parodies directes comme Le Parrain, Titanic ou encore Matrix, le film nous entraîne dans une folle aventure à travers le corps humain et nous éclate avec des séquences imaginatives et rigolotes, ou comment s'imaginer notre intérieur d'une autre manière. Pas vraiment parfait mais très souvent tordant, Osmosis Jones reste un dessin animé d'une rare qualité aussi bien graphique que scénaristique qui a le mérite de ne jamais rentrer dans le moule des productions infantiles. Dommage en revanche pour nos deux "vrais" metteurs en scène qui ne trouveront hélas pas la reconnaissance qui leur est due.