Label provoc
Pour les amateurs de l’agent le plus beauf de France, le retour aux affaires ne pouvait que réjouir, et il n’y avait pas trop à craindre de voir Nicolas Bedos prendre le relai de Michel Hazanivicius...
le 4 août 2021
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce troisième volet d'OSS 117... les deux précédents étaient les seuls films de Michel Hazabidus que j'aimais bien et la reprise de la franchise sans lui, avec un Nicolas Bedos derrière la caméra avait tout pour me faire peur...
Et clairement c'est le moins réussi des trois... On oscille entre les bonnes idées et les très mauvaises...
En fait les problèmes commencent dès l'ouverture du film, cette séquence qui servait de clip promotionnel au film, où OSS 117 s'échappait d'un camp soviétique. Clairement il est montré comme arrogant et tout ce que tu veux, mais compétent, il sait ce qu'il fait et il s'en sort parce qu'il est bon. Ce n'est pas réellement le personnage d'OSS 117... (et en plus la mise en scène est aux fraises... ça n'arrive même pas à être jouissif)
Surtout qu'après un générique parodiant sans imagination celui des James Bond, OSS se retrouve mis au placard par son supérieur... Pourquoi ?
En fait là on se rend bien compte qu'il aurait été plus intéressant, vu ce que le film tente maladroitement de dire, à savoir qu'il n'est plus dans le coup et qu'il va devoir retrouver confiance en lui, de faire de la mission en Afghanistan où il est capturé un échec. Un échec qui expliquerait sa mise à l'écart du terrain, son encroutement, le fait qu'il devienne un geek qui rigole aux blagues sur les systèmes Unix, etc. Surtout que ça sa mise au placard aurait pu durer plus de 15 jours comme c'est le cas dans le film.
Je veux dire que si tu veux le placer en situation d'inconfort, autant y aller à fond et le justifier...
Parce qu'en fait là le film peine à retrouver l'humour des films précédents qui était quand même pas mal basé (du moins pour les meilleurs gags) sur le fait qu'il soit totalement con, qu'il dise une connerie plus grosse que lui, qu'il se fasse reprendre sèchement par un personnage et qu'il en rajoute une couche derrière incapable de comprendre ce qu'on vient de lui dire... Disons que c'était un con, arrogant, mais qu'il avait de la superbe.
Et là il a perdu sa superbe (il la retrouve un peu vers la fin), et ça fait que le personnage est juste moins drôle, les situations sont moins drôles... et on se fait un peu chier... parce que le contre discours pour "calmer" la blague quant à lui reste bien présent.
On a juste OSS 117 qui est pathétique...
pas drôle... pas pathétiquement drôle... juste pathétique...
Je ne comprends juste pas le projet.
Surtout que Bedos a quand même l'air d'être un beauf plus que proche de 117 que 1001 le personnage joué par Pierre Niney qui représente la modernité.
Et donc finalement les meilleures séquences du film c'est lorsque le personnage de Dujardin retrouve un peu de sa superbe, qu'il reprend confiance en lui, mais le film n'étant pas particulièrement bien dialogué il n'y a aucune phrase qui sera aussi marquante qu'un : on en reparlera lorsqu'il faudra porter quelque chose de lourd.
Bon le coup du crocodile m'a bien fait rire... surtout pendant ce temps on a Dujardin avec sa carte de l'Afrique (mais littéralement de l'Afrique) qui tente de s'orienter sur un chemin de brousse avec elle.
C'est à partir de ce moment là qu'on retrouve un peu le OSS117 des premiers films, tout a déjà été résolu grâce au personnage de Niney et donc lui peut se permettre toutes les conneries, elles n'auront plus grandes conséquences puisque la mission est déjà terminée. Mais encore une fois, ça ne pisse pas bien loin parce que c'est pas très innovant au niveau des blagues, pas très bien filmé non plus. Pas grand chose à se mettre sous la dent.
Juste pour les deux du fond qui crient au racisme, qui pleurent parce que les personnages ne sont pas punis pour être des salauds racistes... Le film passe quand même bien son temps à ridiculiser OSS 117, à la priver même de ses charmes auprès des dames, à lui faire dire les pires conneries dont on sait évidemment que c'est des conneries vu la tête de Dujardin et le vide qui traverse son esprit, le tout en se moquant de la politique néocoloniale de la France qui fait ce qui est clairement montrée comme étant le "mauvais" choix... et OSS 117 fait lui-même le mauvais choix par machisme...
Je m'attendais à un film plus réac de la part de Bedos et si le film ne vole pas haut... il n'y a pas de quoi s’indigner... sauf si on choisi de s'indigner pour le simple plaisir...
Finalement l'aspect qui aurait clairement dû occuper plus de place dans le film, et se permettre d'aller beaucoup plus loin, c'est de voir le personnage balancer les pires conneries racistes tout en croyant se contenir parce qu'on lui a dit de faire attention. C'est clairement la seule véritable idée comique nouvelle du film : cette fois il se contient (et ça tourne mal !)
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Créée
le 7 août 2021
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Faire une suite à un diptyque désormais culte a tout du projet casse-gueule. D’autant que Michel Hazanavicius est parti et que c’est Nicolas Bedos aux commandes. Certes, ce dernier a fait ses preuves...
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le 4 août 2021
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