Après avoir fait un fabuleux documentaire sur George Abitbol et La Classe Américaine, Hazanavicius se lance dans un portrait convaincant et salvateur de la classe à la française. Et, comme exemple impérissable, il dévoile devant nos yeux ébahis le personnage d'OSS 117, son élégance à toute épreuve, son raffinement international, un lever de sourcil que le monde entier nous envie.
Hubert Bonisseur de la Bath, c'est tout un art subtil de la séduction :
"à l'occasion, je vous mettrai un petit coup de polish"
"Ceci est un pistolet. Par le passé, il a su faire parler beaucoup de monde, hommes comme femmes d'ailleurs. Il se charge et se décharge comme ceci : chargé, déchargé, chargé, déchargé, chargé, déchargé. C'est une arme fiable, qui a un quotient de pénétration..."
Même si certaines mauvaises langues ont pu émettre des doutes quant aux orientations sexuelles de notre héros:
"j'aime quand on m'enduit d'huile"
"j'aime me beurrer la biscotte"
Mais OSS 117, c'est aussi l'amour du travail bien fait, toute une compétence, une finesse d'esprit, une ouverture intellectuelle au service de la grandeur de la France.
"Ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin Cairote.
_ Et non pas le gratin de pommes de terre..."
"J'ai été réveillé par un homme qui hurlait à la mort du haut de cette tour. J'ai dû le faire taire."
"En tout cas, on peut dire que le soviet éponge."
"Un expert. Un spécialiste du monde arabo-musulman.
_Arabo... ?"
Rappelons également sa grande maîtrise des subtilités de son métier :
"J'aime me battre."
"Comment est votre blanquette ?"
En bref, tout ce qu'il faut pour en faire un homme d'exception. Un exemple à suivre dans notre monde en déliquescence.