Pour certains, OSS 117 se résume à des parodies d’espionnage avec Jean Dujardin. D’autres connaissent également les films réalisés par André Hunebelle dans les 60’s, inspirés par le succès des James Bond. Mais beaucoup oublient qu’en réalité, OSS 117 n’est pas une copie franchouillarde, puisqu’il a été créé avant 007 ! Sur le papier, Hubert Bonisseur de la Bath a été publié dès 1949 (1953 pour « Casino Royale », le premier roman James Bond). Et sa première adaptation est sortie en 1957, soit 5 ans avant « Dr. No », et 6 ans avant les films de Hunebelle.
Ceci dit, je comprends que ce premier film, « OSS 117 n’est pas mort », soit tombé dans l’oubli collectif.
D’abord, les copies disponibles sont d’une qualité assez déplorable. Son immonde, et image peu nette, sachant que la photographie en noir et blanc est moyenne et n’aide pas à bien lire les scènes de nuit.
Ensuite, clairement le long-métrage tient d’une série B sans grand intérêt. L’intrigue est mise en place de manière très laborieuse, et il faudra un petit moment pour que l’on comprenne qu’OSS 117 est simplement envoyé sur une simple affaire de fuite de documents dans une villa française, sans autre enjeu.
La musique est limitée et répétitive. L’action est rare, et quand elle arrive elle n’est pas particulièrement bien montée. Le gros du film étant meublé par des dialogues corrects, clamés par des acteurs un peu rigides. Surtout Ivan Desny, qui campe un OSS 117 moustachu (!) aussi raide que sérieux.
Je souligne tout de même quelques bonnes idées de mise en scène çà et là, perdues dans un ensemble passable. Un personnage filmé à travers une bouteille d’eau, un cut entre un chapeau lancé et une boule de croquet, ou un traveling rapide qui tente de reproduire le parcours d’une balle de pistolet !