L'humour juif
Hubert Bonisseur de La Bath est de retour et, après ses savoureuses aventures en Égypte, c'est à Rio que Michel Hazanavicius l'envoi, où il devra négocier avec un ancien dignitaire nazi qui détient...
le 23 janv. 2016
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Hubert Bonisseur de La Bath est de retour et, après ses savoureuses aventures en Égypte, c'est à Rio que Michel Hazanavicius l'envoi, où il devra négocier avec un ancien dignitaire nazi qui détient une liste de collaborateurs français durant la Seconde Guerre mondiale.
Le Caire, Nid d'espions était déjà un régal et, avec cette suite, Hazanavicius démontre à nouveau tout son savoir-faire, proposant un hommage et pastiche aux films d'espionnage et d'aventure des années 1960. Il continue de jouer sur plusieurs tableaux, sachant mêler différentes facettes humoristiques (parodie, basée sur la gestuelle, les dialogues, le second degré etc) sans donner l'impression d'une succession de scènes sans liens, bien au contraire même. L'intrigue, certes simpliste, reste au coeur du film et permet à Hazanavicius de tirer le meilleur de son personnage, mais aussi de dresser une galerie de personnages secondaires vraiment savoureuse, comme c'était déjà le cas dans le premier film de la série.
Si le monde change, ce n'est pas le cas d'OSS 117, toujours chauvin et parfait "employé de la France", machiste et amateur de jolies femmes, très maladroit, charismatique, réac et toujours avare de jeux de mots et blagues parfois très douteuses. Bénéficiant d'une écriture de qualité, mais surtout d'un immense Jean Dujardin, c'est toujours un immense plaisir de le suivre dans ses aventures, sachant provoquer le rire à partir de peu de choses et montrant une vraie palette d'acteur comique, pouvant même créer l'effet voulu via un simple regard. Les scènes mémorables et les séquences irrésistibles s'enchaînent (dans la jungle, à la plage, les bons mots, parfois totalement antisémites et misogynes, d'OSS, avec l'agent de la CIA etc) tandis qu'Hazanavicius trouve toujours le bon rythme, sachant bien mettre en avant son personnage ainsi que ceux gravitant autour de lui, notamment le fils nazi, Bill ou Dolorès.
Comme dans l'opus précédent, la réussite de l'oeuvre vient aussi du charme dégagé par le contexte de l'époque choisie. Hazanavicius ne fait pas les choses à moitié et nous plonge dans les années 1960 et nous fait ressentir le parfum exotique qui se dégage de l'oeuvre. L'ambiance y est vraiment adéquate, que ce soit grâce aux décors ou à la réalisation tandis que les références s'enchaînent (Vertigo, James Bond, L'affaire Thomas Crown etc). Bref, c'est un vrai régal et parfaitement jubilatoire, où on prend un grand plaisir à suivre ce personnage accumulant pourtant de nombreux défauts et c'est avec créativité et second degré qu'Hazanavicius le met brillamment en scène.
C'est un Jean Dujardin irrésistible, énergique et charismatique qui porte le film sur ses épaules et se révélant à nouveau très à l'aise dans le costume d'OSS 117. Cette suite se met à la hauteur du déjà très réussi premier opus et c'est toujours un régal que de suivre ces aventures exotiques et délirantes.
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le 23 janv. 2016
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