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Mes amis, me voilà à reprendre ma plus belle plume pour écrire quelques mots sur un film qui a désormais 8 ans soit la dernière fois que j'ai rigolé à gorge déployée devant un film français sorti au cinéma. Il y a je pense deux écoles pour un tel parti pris cependant, ceux qui n'entreront jamais dans cet univers absurde à la limite de la destruction du 4ème mur et seront laissés sur le carreau tout le long avec un sentiment de malaise permanent et ceux qui au contraire sur qui tout fonctionnera.


Je pense qu'il est intéressant de dissocier les deux, car en fouillant mon historique SC, j'avais mis un bien vilain 4 à cet opus sans vraiment savoir pourquoi, j'avais plutôt un souvenir convenable de mon expérience au cinéma de l'époque sans pour autant être très enthousiaste sans doute encore traumatisé par la séance de Brice de Nice 4 ans plus tôt et tout ce que ça a pu engendrer derrière.


Toujours est-il qu'après avoir revu le premier volet il y a quelques mois, je me suis penché sur sa suite et bon sang que celle ci est riche à de nombreux égards.


OSS 117 n'est pas qu'une vulgaire parodie d'agent secret comme peut l'être Johnny English par exemple mais bien une oeuvre à part entière qui s'approprie les codes du genre pour les recracher à la sauce Hazanavicius avec sa pluie d'hommage. Ainsi le film est bien plus ambitieux qu'il n'y parait et vogue plutôt vers la même bienveillance qu'Edgar Wright avec sa trilogie Cornetto.


En situant son aventure 12 ans après la précédente, Hazanavicius évite avec brio le piège du réchauffé et peut aussi bien s'appuyer sur un contexte historique différent que s'offrir le luxe de surfer sur le cinéma des années 60/70 cette fois ci. Et la recette fonctionne toujours à merveille elle en revanche, faire évoluer son monde mais pas son héros fait mouche à chaque coup.
Jean Dujardin dans la peau de cet agent secret mysogyne, raciste, écervelée et à côté de la plaque lui donne une stature formidable, trouvant la nuance idéale pour permettre à son personnage d'être aussi souvent embarrassant qu'attachant avec une manière de déblatérer ses répliques avec un timing parfait et un phrasé impeccable.
La travail sur la photographie ( superbe ) et la réalisation ( très aboutie ) permettent une immersion encore plus prononcée, grain de l'image, décors réels, costumes d'époque, split screen, nuit américaine sont légions.
Enfin l'ensemble des références éclate au fur et à mesure et s'apprécie et savoure même un peu plus à chaque vision.


Errol Flynn, Hitchock, James Bond, Ernst Lubitch pour ne citer qu'eux seront de la partie dans ce concentré de bonne humeur qui détourne le genre sans jamais s'en moquer pour parvenir à amuser sans la moindre condescendance palpable.


Si comme moi, jusqu'à hier, vous possédez encore un vague souvenir de ce récit, foncez vous refaire les deux volets d'affilés, le cinéma français n'a rien proposé de plus ambitieux, de plus drôle depuis plus d'une décennie et il serait dommage de bouder une telle œuvre dont on peut se montrer fier d'autant plus maintenant que le curseur est inversé. OSS 117 utilise son personnage raciste et mysogyne pour dénoncer avec efficacité tout ce qu'il y a de pire chez l'être humain en s'en moquant outrageusement quand désormais, on porte un message homophobe ou raciste à travers des récits toujours plus dégueulasses sous couvert de l'humour ( coucou Christian Clavier)

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le 20 août 2017

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