Ostra
5.2
Ostra

film de Anna Wieczur-Bluszcz (2020)

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Un détour Polonais par Netflix

Bon,

Je sais que j'ai les deux films de Bajon en retard, mais je voulais brièvement donner mon avis sur Ostra de Anna Wieczur-Bluszcz.


Tout à fait subjectivement, je dirais que ce film est très agréable à regarder. Il fait plus ou moins ce qu'il faut faire dans un récit familio-initatique (oui ce terme est fait-maison, 100% fabriqué à Biederthal). C'est donc très classique mais rien de dérangeant pour le spectateur. A voir si vous voulez passer un bon moment sur Netflix sur autre chose que les tendances classiques américaines, si vous apprenez le polonais, si vous aimez particulièrement les histoires de jeunes artistes/stars. Bref, vous avez compris, c'est chouette.


Maintenant, tout n'est pas ultra-intéressant. Mais y a des idées ! Elles sont justes pas très originales. Et si moi je vous le dis avec mon inexpérience, c'est que, si vous êtes de grands cinéphiles en quête de pépites, je vous déconseille de "perdre votre temps" avec ce film qui vous paraîtra sûrement des plus banals.


Commençons par le moins important selon moi : les dialogues. De mon côté, je jette la "faute" à l'écriture polonaise qui provoque peut-être un trop grand sentiment d'altérité au public occidental. On a déjà tous déjà regardé un film familial allemand au collège qui nous faisait grincer des dents à cause de l'humour un peu étrange. Bah c'est un peu ça dans Ostra, desfois les clash, les répliques, les blagues, m'ont parues un peu maladroites et candides.


Pour autant, le reste du temps, je trouve l'écriture des dialogue plus vraie que ce qu'on voit généralement dans ce genre de films familiaux ailleurs. Ainsi le film nous accorde quelques moments relativement purs, sans hésiter, puisque c'est un film qui reste humoristique, à les auto-saboter par un trait burlesque (cf. La scène de la barque). De ce que je connais du cinéma Polonais, c'est sûr, c'est pas aussi émouvant et subtil qu'un film de Bajon, mais disons que c'est vraiment pas le pire de ce qui se fait dans le domaine des 36 000 films où un ado est harcelé parce que "tr0 bysAr" et devient finalement une personne validée par la société, tout en montrant les risques et les enjeux de cette ascension sociale. Oui oui, des fois j'ai l'impression que personne n'a lu le Rouge et le Noir... (on les pardonne comme ils ne sont pas français).


Bon, c'est pas américain, donc ça rafraîchit toujours un peu la sauce. Mais on reste sur une histoire édificatrice un peu relou si on active ses neurones.


Après la caméra et la photo sont elles totalement convenues. C'est une scène filmée sans rien d'autre à exprimer que le sujet qu'elle veut montrer. C'est joli mais c'est assez vide de sens. N'est émouvant que le sujet explicite, y'a pas d'autres couches et ducoup le film manque cruellement de profondeur et de consistance. C'est dommage parce que comme dit les éléments en font quelque chose de très agréable à regarder, mais de finalement assez pauvre. Et ça c'est bien plus grave que les dialogues qui peuvent être maladroits. On est sur un film, pas une pièce de théâtre.


Bref voilà brièvement pourquoi je met ce modeste 6/10. Je pense rester relativement sympa. Hopla ! Je m'en vais continuer le visionnage des films polonais sur Netflix (vu que je suis une bille pour trouver des films ailleurs) et rattraper mon retard sur les critiques de Bajon, puis on verra pour le reste du cinéma polonais !


Votre humble serviteur, Leodegar.

le 5 janvier 2023

Leodegar
6
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Créée

le 5 janv. 2023

Critique lue 226 fois

Leodegar

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