Ouija : Les origines !

"Eh Mike !" "Ouais ?" "J'ai un défi pour toi !" "C'est quoi ?" "Faire une bonne préquelle pour Ouija" "Nan mais tu déconnes ? Comment je pourrais transformer ce truc en film correct ?" "Bah je sais pas, démerdes"...

Les négociations, ça a du donner un truc comme ça. Jason Blum ayant conscience que son adaptation du jeu Hasbro (oui oui) était complétement foiré, il décide de mettre sur pied un reboot en passant par le principe du préquel. Et pour ça, il appelle à la rescousse Mike Flanagan, un artisan trés capables à qui on doit les trés bons The Mirror et Hush. Celui-ci passe aussi à la plume avec Jeff Howard. Ce qui change déjà pas mal puisqu'au moins, le film aura une histoire cette fois !

Retour dans les années 70 donc, où une famille dont le pére est décédé, peine à survivre. La maison coute cher et la mére joue les médiums pour s'en sortir. A coup d'arnaque, elle se persuade qu'elle aide les gens, avec l'aide de ses deux filles. Un jour, la plus grande lui conseille de revoir ses tours, pourquoi pas avec une planche de Ouija ? Elle le fait mais son autre fille, Doris, commence à montrer d'étrange prédisposition. Elle voit un esprit qui serait son pére. Mais est-ce vraiment le cas ?

Dés les premiéres séquences, le film marque sa différence. Style 70's, démarrage lent pour poser les personnages et refus de céder aux effets facile. Au point de se moquer du précédent film lors d'une séquence hilarante. La suite sera aussi réjouissante avec peu de jump scare et un talent pour tendre la corde au maximum avant de déclencher les effets. Un talent qui n'est pas sans rappeler un certain James Wan même si le réalisateur n'est pas au même niveau. En témoigne un final qui oscille entre le bon et le raté. Dommage d'ailelurs que le film se termine sur cette note mitigé car, pour le reste, sa direction d'acteurs et son sens du détail (allant jusqu'au traces de cigarettes pour rappeler l'esprit 70's), son histoire et son respect du genre, en font une des belles surprises de l'année !