Durant la guerre, un chef yakuza meurt, sous les yeux de sa femme et de ses deux fils, lesquels se jurent de le venger. Vingt ans plus tard, l'un est dans les affaires, l'autre est devenu yakuza en plus de ressembler à son père, mais le désir de vengeance est toujours là.
Peut-être plus classique formellement que les autres films plus connus de Seijun Suzuki, je pense à La marque du tueur ou Le vagabond de Tokyo, The call of blood (autre titre international) vaut à la fois pour son mélange assez curieux de comédie, où l'un des deux frères est chambré parce qu'il a sacré descente en alcool, à la comédie romantique, avec un parcours parallèle pour les deux, jusqu'à un final assez fou, où la vengeance va pleinement s'accomplir, et peu importe si on se prend des tonnes de pruneaux ou que notre pistolet tire des dizaines de coups, le tout dans une mise en scène asses soignée.
On sent parfois le film un peu fauché, notamment dans les scènes de transparence (aka de conduite) qui sont parfois dignes du Gendarme de St Tropez, ainsi que par les acteurs pas toujours convaincants, mais il y a une forte énergie qui s'en dégage. J'aime bien le rôle intermittent de la mère, qui craint pour la vie de ses fils avides de vengeance, et qui sent qu'ils passent un peu à côté de leurs rêves, notamment l'amour. En tout cas, c'est un bon petit polar de Seijun Suzuki.