Braveheart 2

Outlaw King raconte l’histoire de Robert Bruce, noble qui se fait couronner Roi d’Écosse et prend les armes contre les anglais après la chute de William Wallace (notoirement interprété par Mel Gibson en 1995 dans Braveheart). Pour tout dire, je m’attendais à visionner une énième production passable de Netflix, mais je dois bien admettre que pour une fois j’ai été agréablement surpris, d’où une note généreuse de ma part.

Le plan-séquence d’ouverture, qui dure huit minutes (!), montre l’ambition du film : une réalisation soignée —le plan est très “Spielbergien” dans sa manière de changer organiquement son centre d’intérêt— et une "reconstitution historique" ne lésinant pas sur les moyens. La suite ne m’a pas non plus déçu, avec une construction scénaristique classique mais efficace et quelques scènes à l’ambiance particulièrement réussie —la rencontre dans l’église avec Lord Comyn, l’attaque du lac ou encore le coucher du soleil sur le dernier champ de bataille, par exemple—. Les personnages sont variés et intéressants, et les acteurs, menés par Chris Pine, sont bons, sans être éblouissants non plus.

Certes, tout n’est pas parfait. Il se passe tellement d’évènements dans le premier tiers du film qu’il en parait précipité et du coup j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Et la tendance des personnages à être couverts de boue ou de sang à la moindre occasion est parfois un peu clichée. Quant à savoir si le film est un récit historiquement correct de l’histoire de Robert Bruce —ou s’il suit plutôt une légende romancée comme Braveheart, ce qui parait plus que probable—, je n’en sais rien, et je m’en fiche un peu. Mais dans l’ensemble, ça se tient et je ne me suis pas ennuyé.

Bref, Outlaw King est un film de chevalerie “historique” franchement réussi. À voir pour les nostalgiques de Braveheart... ou les déçus du Robin Hood de Ridley Scott.