Quand Kitano vire insipide....

En fait j'ai l'impression d'avoir vu le film dans lequel Kintano s'auto-carricaturai au début de Kitano's, un film de yakuza carricatural tout en fusillades, passages à tabac, jeux de pouvoir et doigts coupés... En fait l'opposé de ce qui faisait les qualités des films "de yakuza" des débuts de Kintano, des films qui nous montrai l'ennui (Sonatine), l'humanisme et la sensibilité bourru (Hana-bi, L'été de Kikujiro) que lui seul parvenait à insuffler à ce genre de personnage.
La violence ici ne se passe pas du tout hors champs, laissant le soin au spectateur d'imaginer une fusillade en en voyant la lumière par les fenêtres, au contraire elle est filmée en gros plan, presque à la manière d'un film d'horreur, et lasse très vite de part sa récurrence. Venant d'un réalisateur lambda j'aurais pu laissé passer et me dire que "c'est cliché mais sympa" sauf que là on parle de Takeshi putain de Kitano et que je suis donc vraiment déçu. En regardant un Kitano je cherche une finesse en gros sabots, une poésie dans la brutalité, un humour à la fois graveleux et enfantin, et bien là rien de tout ça, un film plats, un jeu de pouvoir vu et revu, certe certains plans sont très beaux et certaines scènes bien trouvées mais celà ne suffit pas à faire oublier à quel point le film est creux, sans âme.

Bref si vous ne connaissez pas encore Kitano jetez vous sur Sonatine et Kikujiro, qui sont de vrais bijoux, si vous chercher juste un bon film de Yakuza regardez un Seijun Suzuki ou un Kinji Fukasaku, mais ne regardez Outrage qu'en dernier recours !