Le film raconte l'histoire du boxeur Chuck Wepner, qui fut notamment connu pour avoir combattu Mohammad Ali, en 1975 et tenu durant 15 rounds alors qu'il n'était personne, mais surtout, Sylvester Stallone s'est inspiré de ce combat pour créer Rocky Balboa.
Immense fan de l'étalon italien, autant dire que le sujet m'intéressait fortement, car cela raconte en gros comment l'histoire extraordinaire d'un boxeur méconnu va être spolié par un auteur, et qu'il va complètement passer à côté de la gloire. Il est difficile de s'intéresser de prime abord à ce personnage, toutefois bien joué par Liev Shreiber, car il est montré soit comme alcoolique (il travaille comme négociant), ou drogué, voire qui méprise peu à peu son épouse et sa fille. Jusqu'à la sortie de Rocky, où je note une très bonne scène ; celle où il va dans une soirée en boite de nuit se faire passer pour le modèle de Balboa, mais il y a quelque chose de pathétique qui s'en dégage, car au fond, les gens s'en fichent. Celui qu'ils veulent voir est sur un écran, et c'est Rocky. D'ailleurs, il y a une scène où on aperçoit Sylvester Stallone, enfin un acteur qui l'incarne, et c'est une des pires non-ressemblances possibles. Tout comme le combat de boxe où on voit Mohammad Ali, qui ne lui ressemble pas du tout.
Autre point déceptif, les combats de boxe sont très mal filmés, ce qui achève de rendre ce film pas très intéressant, alors qu'il avait de l'or entre les mains. Pourquoi ne pas avoir parlé davantage de la sortie à l'époque de Rocky, voire du procès que fera Chuck Wepner à Stallone, estimant avoir des droits sur le personnage ?
Là, comme je vois le film, j'ai l'impression que c'est le portrait d'un tocard, qui aura au fond une sorte de rédemption en rencontrant celle qui sera sa troisième épouse, jouée par Naomi Watts (et compagne de Schreiber à l'époque), laquelle lui permettra de tourner la page Rocky.
Mais là, tel que c'est montré, difficile de se passioner pour une telle histoire...