Pas déplaisant et même sympathique, ce film porté par Edouard Baer devant et derrière la caméra. Il réussit à sortir d’excellentes répliques contribuant à un côté folklorique. La musique digne d’un Kusturica est du même acabit. L’histoire est simple mais nous lance directement vers la quête du protagoniste égocentrique de Luigi à la recherche d’argent et d’un singe, risquant de perdre ses employés à la veille d’une première. Cette quête est l’occasion de nous emmener visiter le Paris nocturne. Spectaculaire dans le jeu, cette vadrouille drôle et poétique donne un semblant d’improvisation perpétuelle. Elle donne au film un côté très vivant, bien mis en valeur par la caméra à l’épaule toujours effective.
Mais au fond le film est quelque peu prévisible et la quête s’avère linéaire. L’humour reste le même sans vraiment étonner.
Les acteurs peuvent être inégaux malgré des performances hilarantes (le personnage du guichetier). Sabrina Ouazani ne sait pas sur quel pied danser. La présence de Galabru émeut. Les seconds rôles se glissent bien dans l’atmosphère chaleureuse du film.
Inspiré de ce que le théâtre peut faire ressentir, le film n’est pas pour autant du théâtre filmé. Au contraire, c’est un hymne à la vie, au mouvement, et à l’éloquence, dépassant la différence des êtres.