Produit et distribué par les cousins Yoram Globus et Menahem Golan via The Cannon Group et notamment réalisé par Menahem Golan (L'Implacable Ninja, Delta Force), ce nanar de luxe sur le bras de fer est l'unique film dédié à cet art de gros bras, c'est aussi l'un des films les plus chers de la Golan-Globus Productions avec 30 millions de dollars de budget, dont 13 petits millions partis directement dans la poche de l'Étalon Italien, Sylvester Stallone (Cobra, Match retour) pour le rôle principal de Lincoln Hawk et signant aussi au passage le scénario avec le scénariste Stirling Silliphant. Récit d'un banal drame familial qui se joue entre un père routier et son fils qu’il n’a pas vu depuis dix ans, sur fond de compétition mondiale de tir au poignet de la WAF (World Armwrestling Federation).
Dans le rôle du grand-père intraitable Robert Loggia (Scarface, Innocent Blood) complète le casting avec David Mendenhall (Mon aventure africaine, Streets), Rick Zumwalt (Penitentiary III, Batman, le défi), Susan Blakely (La Tour infernale, Airport 80 Concorde), les catcheurs Terry Funk (La taverne de l'enfer, Road House) et Scott Norton.
Passe le top.
Lincoln Hawk passe sa vie sur les routes, au volant de son camion. Séparé de Christina, la fille de Jason Cutler, un milliardaire tyrannique, Lincoln n'a pas revu son fils, Michael, depuis son divorce. Il se console en disputant avec des routiers musculeux d'homériques parties de bras de fer. Pendant ce temps, son enfant grandit dans une austère académie militaire, sous la férule de son grand-père. Christina, moribonde, parvient à fléchir le vieil homme et lui arrache l'autorisation que réclame en vain Lincoln depuis si longtemps : revoir Michael.
Et c'est ainsi que le petit soldat sanglé dans son uniforme et son conformisme découvre le tempérament volcanique de son père. Bientôt séduit, le bambin ouvre de grands yeux quand Lincoln fait saillir ses biceps. Jason Cutler désapprouve un tel engouement et s'efforce de récupérer son petit-fils...
Le second, c'est un con !
Entre Cobra & Rambo III, Sylvester Stallone retourne sa casquette et nous refait le coup de Rocky avec cette série B dramatique de luxe mais à la différence de l'univers de la boxe, c'est ici le bras de fer qui est en toile de fond même si cette démonstration de force n'a pas vocation à se prolonger, à s’éterniser dans ses confrontations. D’où une petite absence d’enjeux et d’intérêt général pour construire la confrontation finale au Las Vegas Hilton entre les deux ferristes principaux. C'est David et Goliath, l'outsider routier Lincoln Hawk face au cinq fois champion du monde Bob "Bull" Hurley dans l'arène virile du championnat du monde qui pue la testostérone.
Ce joint à ça des punchlines en veux-tu en voilà, des répliques mémorables et assez amusantes pour garder l'attention saupoudrée de quatre Hits FM de l'époque ; Winner Takes It All de Sammy Hagar et In This Country de Robin Zander, Meet Me Half Way de Kenny Loggins ainsi que Take it higher de Larry Greene. Un nanar, peut-être mais qui a su garder un certain capital sympathie, plus de 2 millions d’entrées France pour un total de 60 millions de dollars de recette mondiale, Over the Top porte bien la marque des eighties tant au niveau du visuel que de la musique, pour les nostalgiques comme moi !
T'es mort !