Voici sans doute l'un des films de Stallone les plus descendus par la presse et un certain public qui ont un goût trop différent des amateurs de ciné populaire, il est en tout cas trop sous-estimé, et encore une fois je m'élève contre ce constat. C'est un film sincère basé sur l'amour d'un père coupable d'avoir abandonné son fils. Alors d'accord j'entend d'ici ceux qui vont me dire que c'est du trémolo au ras des pâquerettes, une histoire bourrée de bons sentiments faciles et un peu larmoyants pour émouvoir le fan de base ? pensez ce que vous voulez, moi j'aime bien ce film, c'est une comédie dramatique attachante à la tendresse parfois touchante qui a permis à Sly d'humaniser son image de héros musclé et invincible, oubliant Rocky et Rambo.
Sly a considérablement remodelé le scénario de Stirling Silliphant en transformant le héros en simple camionneur confronté à l'égoïsme et au mépris de son beau-père incarné par l'excellent Robert Loggia. C'est une histoire très humaine où il est rare de voir Stallone dans le registre de l'émotion et du sensible, la relation que ce père camionneur essaie de renouer avec son garçon, se construit petit à petit, le tout sur fond de compétition de bras de fer à Las Vegas. Ce sport récent sert donc de toile de fond à cette histoire qui n'évite certes pas les clichés et même un côté nanar, mais les séquences de compétition restituent bien l'ambiance électrique qui y règne, bien enrobées par une BO très entrainante de Giorgio Moroder qui colle parfaitement, avec du rock FM comme le "Take it higher" de Larry Greene, "Bad Nite" de Frank Stallone, "Winner takes it all" de Sammy Haggar, et "In this country" de Robin Zander.