Overdrive !
Il y a des expériences qu’on n’oublie pas de si tôt. Voir Overdrive en salle peut en être une. Inoubliable au vu de la médiocrité du film… Les fréres Foster volent des voitures depuis plusieurs...
le 14 août 2017
15 j'aime
Le mauvais goût du masqué semble se confirmer, malheureusement pour ses abonnés. Car après, par exemple, une Tour Sombre dont il s'est montré plutôt satisfait, il va vous chanter les mérites de cet Overdrive, pourtant bien massacré par la critique et déjà lauréat d'un cinglant 3,9 de moyenne à l'heure où il écrit ces lignes. Un 3,9 en forme d'une des pires daubes de l'année.
Le film n'en mérite pourtant pas tant, à son sens. Peut être parce que Behind n'en attendait absolument rien et était curieux, le cas échéant, d'assister au naufrage proposé par une innommable purge qu'il aurait pris plaisir, si elle le méritait, à pulvériser sur Sens Critique.
Les défauts sont pourtant parfois assez gros, avec son scénario simpliste, un retour des plus improbables, quelques effets spéciaux de flammes des plus foirés, dignes des SFX d'il y a vingt ans, ou encore son image et sa photographie des plus quelconques. De sorte que le 6 que le masqué s'apprête à mettre paraîtra, au choix, comme généreux, témoignage d'une certaine faiblesse critique ou d'un amour immodéré pour les plaisirs les plus coupables et bas de plafond (Rayer les mentions inutiles).
Mais aussi faible et honteux sera-t-il aux yeux des pisse-froids, Overdrive suscitera chez le spectateur bienveillant et conscient des ambitions à la ramasse une certaine forme de sympathie. Espérer tout d'abord le voir rivaliser avec les derniers épisodes de la franchise Fast & Furious ne pourra que le conduire droit dans le mur, tant le nouveau venu ne joue pas dans la même cour, mettant en scène non des supercars rutilantes, mais une sorte de old timer show qui ravira les amateurs de voitures classiques et anciennes qui en ont sous le capot. Même topo côté spectacle : la folie furieuse ne sera pas du tout au rendez-vous puisque Overdrive se contente d'une action à l'ancienne, sans un quelconque débordement. Mais sans pour autant déplaire. Si bien que le film d'Antonio Negret sera plus voisin d'un film du genre de Braquage à l'Italienne, même s'il faut être lucide et dire qu'il ne lui arrivera jamais à la cheville non plus.
Mais alors, le masqué, que reste-t-il dans le marasme que tu nous exposes, alors, pour mettre ton 6 ?
Il reste simplement un moment de cinéma très agréable sur le moment, mais qui s'évanouira dès la porte de la salle passée. Il restera un film sans aucune prise de tête, une oeuvre qui, pourtant, tient beaucoup moins du blockbuster estival que d'une production EuropaCorp. Mais une production EuropaCorp bien plus sympathique et estimable que les standards moyens qui en sont sortis jusqu'ici. L'action est honnête et, ma foi, bien exécutée, sans pour autant être folle. Les comédiens font le travail minimal, Scott Eastwood en tête. Il n'affiche cependant à aucun moment le charisme de son père, mais il dégage quand même quelque chose d'inexplicable, qui fait que l'on prend malgré tout plaisir à le suivre. Comme le reste de ses comparses, comme l'histoire dans laquelle le quatuor est plongé et par laquelle on est assez intéressé pour vouloir en connaître la fin et les différents retournements de rigueur.
Ce qui expliquera peut être, finalement, la faiblesse critique du masqué, c'est le casting féminin. Gaia Wess, déjà, mais aussi et surtout la fantasmatique Ana De Armas. Celle pour qui, depuis Knock Knock, Behind_the_Mask a les yeux de l'amour, plongeant dans ceux de sa belle, de biche, caressant son doux visage aux traits fins et ses lèvres pleines. Une véritable déclaration d'amour à elle toute seule...
Peut être que c'est pour cela que le masqué n'a plus assez de sang dans le cerveau et voit son jugement altéré. Qu'on pourrait peut être le pardonner de ce nouvel égarement, pour beaucoup d'entre vous, en pays inavouable de la croute estivale... Même pas. Car tout simplement, il a passé un bon moment. Pas un grand. Pas un inoubliable. Seulement un plaisir éphémère et simple. Mais réel. Car le cinéma, c'est aussi cela, parfois, des films oubliables sans pour autant sombrer dans l'indigence, la nullité ou l'abjection. Overdrive, à l'évidence, en fait partie.
Behind_the_Mask, qui joue avec son levier de vitesse.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Une année au cinéma : 2017
Créée
le 19 août 2017
Critique lue 1.6K fois
25 j'aime
12 commentaires
D'autres avis sur Overdrive
Il y a des expériences qu’on n’oublie pas de si tôt. Voir Overdrive en salle peut en être une. Inoubliable au vu de la médiocrité du film… Les fréres Foster volent des voitures depuis plusieurs...
le 14 août 2017
15 j'aime
Passons l'histoire qui n'a aucun intérêt, (je savais pas que les parrains de la mafia ça ressemblait à ça moi !), le scénariste et le réalisateur ont pour ici unique but de distraire, du moins je...
Par
le 17 août 2017
8 j'aime
1
Andrew et Garrett Foster,deux américains,sont demi-frères,fans de mécanique et réputés pour être les meilleurs voleurs de voitures du Monde.Ils débarquent à Marseille pour piquer des Ferrari d'une...
Par
le 8 juil. 2020
6 j'aime
9
Du même critique
Le succès tient à peu de choses, parfois. C'était il y a dix ans. Un réalisateur et un acteur charismatique, dont les traits ont servi de support dans les pages Marvel en version Ultimates. Un éclat...
le 25 avr. 2018
205 j'aime
54
˗ Dis Luke ! ˗ ... ˗ Hé ! Luke... ˗ ... ˗ Dis Luke, c'est quoi la Force ? ˗ TA GUEULE ! Laisse-moi tranquille ! ˗ Mais... Mais... Luke, je suis ton padawan ? ˗ Pfff... La Force. Vous commencez à tous...
le 13 déc. 2017
193 j'aime
39
Le corps ne suit plus. Il est haletant, en souffrance, cassé. Il reste parfois assommé, fourbu, sous les coups de ses adversaires. Chaque geste lui coûte et semble de plus en plus lourd. Ses plaies,...
le 2 mars 2017
186 j'aime
25