A la veille du Débarquement, un groupe de soldats américains est lâché derrière les lignes ennemies pour exploser une tour radio et permettre aux alliés de passer à l’offensive. Leur objectif s'avère bien plus crucial, ils découvrent des expériences anormales dans un laboratoire nazi.
Pour commencer, j'aimerai parler d'un détail oublié qui avait son importance lors de la communication autour du film. Il y avait au départ cette rumeur, cette intention, cette idée géniale de faire d'Overlord un film du Cloverfield Universe. Oui, je veux bien parler de ce film en found footage avec un gros monstre qui attaque New York, de ce deuxième qui se passe dans un bunker souterrain avec un psychopathe obèse, et ce troisième qui se déroule dans l'espace avec des paradoxes un peu tordus. Overlord quand à lui devait se situer en toute logique avant le premier film. Qu'elle était l'intrigue? Comment relier tout ça à Cloverfield? Le résultat aurait-il été meilleur? Aucune idée. Ce que je sais c'est qu'initialement le projet était fait pour s'intégrer à cet univers et que l'instant suivant ce n'était plus le cas.
Bref, l'instant nostalgie étant passé voilà ce que je pense du film. On le sait, pendant la guerre les nazis ont fait des expériences. Au-delà de l’atrocité de la chose, on ne peut nier que ce mal a permis des avancées prodigieuses en médecine. Ces expériences dirigées par les médecins nazis se sont déroulées en dehors des règles d'usage de l'époque, puisqu'ils se foutaient pas mal des races qu'ils considéraient comme impures. Overlord fait d'ailleurs référence à cet état d'esprit via un soldat disant vouloir "donner un sens à l’existence de leurs ennemis". Sous-entendu, ils sont insignifiants dans la vie, mais en tant qu'expérience de laboratoire ils peuvent être utiles. Le film intègre simplement le principe de ces expériences inhumaines à un cran supérieur. Le pitch le voici : un savant Allemand découvre une substance particulière en France, fait son petit cocktail, et l'injecte dans des sujets humains. Le résultat est stupéfiant car les sujets gagnent en force et en résistance. Problème, ils sont aussi incontrôlables et se comportent comme des zombies. Cela dit, on est loin du cliché du nazi-zombie et Overlord ne se transforme pas non plus en un Call of Duty Zombies Nazis. Ils agissent de manière rapide, violente, et s'apparentent davantage aux créatures de 28 jours plus tard même si elles ne font malheureusement jamais frémir de peur. Concrètement, il ne faut pas s'attendre à un film d'horreur digne de ce nom, mais plutôt à une sorte de comédie horrifique qu'on appréciera pour son côté décalée.
Quoi qu'il en soit, un film de guerre horrifique en pleine Seconde Guerre mondiale avec des expérimentations secrètes est loin d'être nouveau. C'était à craindre, le scénario semble avoir le cul entre deux chaises, tantôt film de guerre tantôt film de monstre, Overlord jongle sans cesse entre ces deux atmosphères sans jamais se poser définitivement en dehors du dernier quart. On se retrouve finalement avec une intrigue rushée qui doit justifier son histoire et ses intentions en l'espace de dix minutes. Le casting quant à lui est loin d'être convainquant. De simples soldats affrontant des nazis et des mutants à coups de belles punchlines américaines? Encore une fois rien de nouveau.
En somme, il faut prendre Overlord comme il est. Un simple film hollywoodien qui manque de folie et qui ne réinvente rien, mais qui s'assume dans son délire comédie horrifique.