Ozzy est un chien vivant chez un couple d'auteurs de bandes dessinées.Il entretient une relation privilégiée avec la gamine de ses maîtres,tous deux s'entraînant mutuellement à faire tout un tas de conneries.Le jour où la petite famille doit s'envoler pour le Japon où a lieu un festival de la BD,le clébard est confié à une résidence pour chiens luxueuse.Mais ce n'est qu'une façade car le dirigeant de ce refuge s'empresse de refiler l'animal à une prison pour canidés gérée par des toutous très méchants.L'animation espagnole moderne est de très bonne qualité et ce "Ozzy",coréalisé par Nacho la Casa,par ailleurs producteur du film,et Alberto Rodriguez,ne fait pas exception à la règle.Le graphisme est séduisant et les différentes races canines sont fort bien représentées et parfaitement identifiables,tandis que l'animation est d'une belle fluidité.On ne peut hélas en dire autant d'un scénario qui,comme le sous-titre français l'indique,se veut une parodie de "La grande évasion",ou un "Chicken Run" avec des chiens à la place des poules.Il est vrai que le script colle parfaitement aux codes et à l'ambiance des films de prison avec des personnages emblématiques du genre comme le directeur sadique et corrompu,les matons brutaux et stupides,l'évadé professionnel qui rate son coup à chaque fois,le vieux taulard qui n'a même plus envie de sortir ou le cruel caïd qui met l'établissement en coupe réglée.Et bien sûr le héros,plus malin et courageux que tout le monde.Mais au-delà de ce décor archi-connu l'histoire ne raconte pas grand-chose.L'humour est faible,les péripéties peu passionnantes et les protagonistes limités à des archétypes.En plus ça ne rime à rien et on ne voit ni l'utilité ni la logique de ce monde peuplé uniquement de chiens en marge d'une société humaine.L'intérêt d'exploiter ces animaux en les faisant trimer dans la prison n'est guère évident et l'existence de ce refuge trois étoiles où les pensionnaires meurent systématiquement sans que ça n'attire l'attention de quiconque semble bien aléatoire.Et comment les humains négriers communiquent-ils avec leurs complices canins vu que manifestement ils ne comprennent pas leur langage?Beaucoup d'approximations donc dans ce dispositif acrobatique,il aurait mieux valu jouer à fond la carte de l'anthropomorphisme et se cantonner à un univers uniquement peuplé de cadors.