L'outsider des Superman, Lone Ranger, World War Z et cie, petit bébé de Guillermo del Toro est enfin là. Et en un mot ce film est... monstre !

La principale chose à savoir pour voir le film est très simple Del Toro nous offre deux heure de combat entre deux types de monstres, des monstres de chair et sang (un sang bleu fluo en l'occurrence) venus d'une autre dimension, les Kaijus, face à des monstres d'acier fabriqués par une planète unie, les Jaegers. Echelle des combats : monstrueuse. Alors oui commençons donc tout desuite par Le gros point fort du film, ses combats, ses scènes d'actions. Complètement dantesque, marquant réellement une nouvelle dimension de combat et de destruction pour les blockbuster à venir (chose initié par Avengers, Man of steel ou Transformers), oui peut-être que les blockbusters rentre dans une nouvelle ère avec des combats toujours plus énormissime, toujours plus monstrueux. Bref merci les effets spéciaux. La réussite de ces scènes dans Pacific Rim vient aussi d'une parfaite maîtrise de la caméra par Del Toro qui insufle une véritable énergie dans les combats, malgré parfois un manque de gigantisme. Seulement deux fois dans le film où la caméra se met à taille humaine on se rend compte de la taille des monstres qui s'affronte. Mais une autre fois l'habilité de la mise en scène de Del Toro s'admire quand un jaeger vient détruire la moitié d'un étage d'un immeuble pour arrêter son bras juste sur un objet minuscule dont je ne retrouve pas le nom. Mais le film bénéficie d'une véritable inventivité dans les combat qui ne deviennent pas monotone en particulier l'idée de l'épée, fantasme d'enfant par excellence le robot qui se bat avec une épée et c'est personnellement le moment où j'ai le plus pris mon pied pendant les combats (déjà que je l'avais bien pris sur les autres scènes là l'épée envoyait vraiment du paté !).

Comme l'avait dit Guillermo del Toro c'est le film qu'on aurait tous voulu voir quand on avait 11 ans. Et il a parfaitement raison, car c'est l'âge où t'as pas le temps de réfléchir au scénario, désastreux ici. Mais bon à quoi s'attendre de plus guillermo avait prévenu donc je ne sanctionnerais pas trop le film sur ce point là, c'est un film honnête. Mais bon pour une fois qu'on avait un univers original, certes fortement inspiré d'animés japonais mais pas une adaptation direct. Un univers qu'on se plait quand même à découvrir en particulier j'ai vraiment aimé voir l'impact des kaijus dans la société. Par contre le reste du film on le voit arrivé à des années-lumières à la ronde (en faite même un gamin de 11 ans plus intelligent pourrait facilement les voir arriver) avec des incohérences et des raccourcis sénaristiques à la pelle, en faite un recyclage de la recette d'un bon gros blockbuster réussi et donc malheureusement des personnages honteusement clichés. Et pourtant Idris Elba est monstrueusement (encore) charismatique, Ron Perlmann a monstrueusement la classe (et m'a bien plus fait rire que les deux scientifiques), mais... Charlie Hunnam est monstrueusement fade, Charlie Day et Burn Gorman (les deux scientifiques) sont monstrueusement chiants. On regrettera surtout le manque, le peu d'exploitation de la dérive, du fait de "coupler" les souvenirs, c'est aborder, on essaye même d'amener l'émotion avec (vivre avec la mort de son frère dans sa tête, pas assez exploité à mon goût) ça mais le film bloque là-dessus, ne développe pas assez cette très bonne idée du double pilotage (entre autre pourquoi stalcker dit qu'il n'amène aucun des ses souvenirs dans la dérive, répliques balancées comme ça et jamais expliqué...). Finalement le plus bizarre c'est qu'entre toutes ces nombreuses erreurs et réussites, j'ai trouvé que le film avait une âme, parce qu'en sortant du film on a envie de jouer chez soi avec des jaegers ou des kaijus, qu'on était redevenu un vrai gamin et ça c'était bon.

Un film monstrueusement honnête (oui et oui), un blockbuster typiquement hollywoodien (donc avec ses lâchetés, ses erreurs récurrentes) mais réussi, un rêve d'enfant accompli pour Guillermo, un film qui en plus à une âme, un beau monstre.
Bottles
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le 13 juil. 2013

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