One, don't you ever touch me again. Two, don't you ever touch me again.

Comme les Transformers, Pacific Rim a eu malheureusement droit à son lot de critiques négatives, limites injustes et à tantinet navrantes. Bien que le film soit pourvu légèrement de défauts, d’invraisemblances ou d’incohérences scénaristiques, j’ai pu trouver le plaisir et le côté fun d’être devant cette grosse superproduction qui n’avait qu’un seul objectif : Nous faire prendre plein les yeux. Bien entendu ! Je suis assez mal placé pour défendre ce long-métrage puisque je suis très fan de ce genre de long-métrages explosifs où j'assiste à des combats de créatures titanesques. Des films qui sont pour moi des vrais plaisirs cinématographiques.


Surtout que ce long-métrage est réalisé par le réalisateur mexicain Guillermo Del Toro, un cinéaste passionné par les monstres et expert en la matière, après avoir réalisé les Hellboys, Le labyrinthe de Pan ou Mimic. Ayant bien apprécié ses derniers long-métrages, c’est avec les yeux fermés que je suis allé voir ce film, sachant ce que je m’apprêtais à voir : Un film bourré d’effets spéciaux et de scènes d’affrontement spectaculaires sans qu’il y ait un scénario original.


Et ce n’est pas une production qui a été réalisée juste pour attirer le plus possible de cinéphiles dans les salles de cinéma puisqu’il s’agit d’une adaptation du folklore moderne japonais, un univers peuplé d’un nombre effarant de monstres mythiques de la culture nippone tel que Godzilla, le plus célèbre de ces derniers. C’est dans ce genre de vision que je suis parti voir cette œuvre, je me suis préparé à visionner un film comme le Godzilla de Roland Emmerich, mais avec plus de créatures amphibies et des robots géants à la place de l’équipement et véhicules de l’armée.


Bien évidemment ! Ceux qui tiennent la vedette du film n’est pas le casting mais plutôt les fameux kaijus, des monstres créées génétiquement par des extraterrestres, effrayants et provoquant des ravages affolants lors leurs attaques. Des superbes créatures hautement bien dessinés, impitoyables et qui ont des gueules irréprochablement abominables. Les vaincre n’est pas une chose aisée, ils se produisent à une vitesse inquiétante, plus rapidement que la création des jaegers, des robots lourdement armés, high-techs, subliment désignés et commandés par deux pilotes les contrôlant par connexion neuronale.


Au moins ! On note pas de facilités scénaristiques, ce n’est pas du genre chaque pilote a son jaeger et sont tous envoyés pour affronter une armée de monstres en même temps. Ce n’est pas non plus une histoire où les humains maîtrisent la situation. Bien au contraire, ils sont deux doigts de l’extinction humaine. On ne compte que quatre jaegers dans le film et un monstre peut occuper péniblement un robot lors d'un affrontement ultra brutal, sachant que d’autres monstres peuvent apparaître à tout moment.


Ce qui est assez intéressant en voyant ceci, l’armée va devoir élaborer une stratégie pour survivre, étudier les monstres pour connaître leurs points faibles et intervenir là où c’est capital de préserver. Ce n’est pas un scénario qui me fait rappeler un autre, dans un autre film de même genre. D’ailleurs j’ai remarqué que certaines productions de science-fiction asiatiques ont toujours ce genre de scénario mais c'est assez rare de le voir ce genre de contexte scénaristique dans un film américain.


Du coup, voir ce long-métrage a été un peu comme une nouvelle découverte, un enrichissement loin d’être banal. Concernant le casting, c’est sûr qu’on n’a pas sélectionné les meilleurs acteurs mais bon, je ne pense pas que c’était le but principal du réalisateur. Ils sont justes potables et passables avec quand même un Charlie Day assez amusant dans la peau d’un scientifique binoclard curieux et extravagant et un Idris Elbas qui a de la classe dans le rôle d’un général.


Personnellement, j’ai fait abstraction à ce détail, même si la plupart des personnages sont caricaturaux. Et encore, je m’y attendais puisque ce sont des personnages qu’on trouve généralement dans n'importe quelle armée, y compris dans d’autres films nous exposant à des sujets militaires. Ce que je reproche surtout, c'est le manque d'explications sur les origines des créatures et comment cette connexion neuronale se nouait entre deux pilotes. J’ai remarqué qu’on nous l'explique pas, ni comment un pilote peut rentrer dans la tête de son partenaire, ni comment un pilote peut trouver quelqu’un qui soit compatible avec son esprit.


Et en plus, la plupart du temps, ça marche comme sur des roulettes, à part un moment du film où on peut observer un pilote vivant l’un de ses moments d’enfance douloureux suite à une tentative ratée de connexion. Et je ne parle pas des répliques pas très recherchées, c’est sûr que les scénaristes ne sont pas embêtés pour éviter que le côté américain soit bien trop présent dans cette œuvre cinématographique.


C’est sûr que leur travail était plutôt concentré sur les scènes de combat qui sont, à mon humble avis, très réussies, même si c’est difficile de croire qu’on peut exécuter tel coup quand on pilote un robot géant d’un poids colossal. Après ! C’est de la science-fiction, un genre de film qui nous oblige à ouvrir notre imagination. Peut-on croire que les matériaux sont plus légers et plus résistants ? Peut-on croire que l’esprit humain est plus solide mentalement ? Peut-on croire que traîner un transporteur de conteneur est plus facile qu’on ne le pense ?


Je pense que oui. Là n’est pas la question, est-ce que le spectacle qu’on s’attendait à voir est bien celui de ce qu’on attendait ?  ma réponse est positive, le film est bardé de scènes de combat étonnamment spectaculaires et divertissantes, on s’en prendre plein la gueule. Coups de griffe, coups de poing, vol aériens et crash ravageurs, ce film m’a bien satisfait. Guillermo Del Toro a une fois de plus prouvé son amour très passionnel des monstres, avec des effets spéciaux bien soignés, des décors très futuristes, une bande son d’enfer et une mise en scène fluide. Cela reste une excellente détente jubilatoire, avec le cerveau déconnecté. 8/10



Ne comprenez-vous donc pas Mr Beckett? La fin du monde est proche, alors préférez vous mourir ici? ou dans un jaeger ?


LeTigre

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