En 2013 était sorti le film Pacific Rim réalisé par Guillermo Del Toro, un film que beaucoup résument à un film Transformers Versus Godzilla, mais le film allait bien au de là de çà. Ce n’était pas un vulgaire blockbuster abrutissant comme l’ont sous entendu, c’était un véritable film personnel ayant pour but de rendre hommage aux films de monstre géant japonais, les kaiju eiga. Objectif atteint grâce au savoir-faire du réalisateur mexicain et son amour pour le genre, qui a livré un véritable film d’auteur avec une véritable identité artistique. Suite au succès du film, notamment en Asie, une suite fut annoncée et est arrivée sur grand écran en mars 2018 et si le premier film était un film personnel allant au de là de la bagarre entre gros monstres et gros robots, sa suite en revanche n’est guère plus qu’un blockbuster lambda Hollywoodien.
Tout d’abord le film n’étant pas réalisé par Guillermo Del Toro, qui n’est que producteur et coscénariste, mais par *Steven S Deknigh*t, réalisateur qui n’avait jusqu’à lors que travaillé pour le petit écran. Il est donc difficile de dire s’il s’agît d’un de ces réalisateurs qui se contente de suivre un cahier des charges mais il est possible d’affirmer que ce film manque d’intention artistique.
En effet, ce film ressemble à un blockbuster classique, techniquement irréprochable mais artistiquement discutable, ce qui marque un fossé abyssal par rapport au premier opus. A part une incohérence majeure, le scénario est simple mais tient la route, la réalisation est académique mais assez claire et les scènes d’action sont lisibles, le jeu des acteurs ne mérite pas un Oscar mais pas un Razzie non plus, en claire, le film est simple et basique mais tient la route.
Certes, il est déplorable que le film ne soit pas au même niveau que l’œuvre originale mais d’un côté à aucun moment ce film n’a été vendu comme autre chose qu’un film de kaiju, la seul chose qui change par rapport aux autres films du genre (Godzilla, Gamora et autres films japonais) c’est que les monstres en latex et les immeubles en carton sont en images numériques et c'est tout. Ce n’est ni plus ni moins qu’un film popcorn, sans plus, mais loin d’être désagréable à regarder si on accepte de le voir pour ce qu’il est. Cependant il faut espérer que le troisième film sera réalisé par le réalisateur mexicain, maintenant que son talent de réalisateur a été récompensé pour le sublime The Shape of Water afin de retrouver un film avec de réelles ambitions artistiques.