Un ancien carabinier revient dans sa ville natale, située en bord de mer, et compte bien reprendre sa maison, louée depuis des lustres à une jeune veuve dont il va tomber amoureux.
Ce film est le dernier d'une trilogie ayant pour personnage commun le maréchal Maréchal Antonio Carotenuto que joue Vittorio de Sica, mais celui-ci est réalisé par Dino Risi et est en couleurs. Je précise ne pas avoir vu les deux films précédents, mais Ainsi soit-il se suit sans soucis. Il s'agit d'une comédie bon enfant, qui donnera le bâton pour les caricatures de l'Italien, qui parle fort, qui drague à tout va, où les femmes sont toutes plantureuses, mais avec une indéniable sympathie, en particulier pour ce maréchal qui accoste chaque femme qu'il croise, dont une Suédoise venue passer des vacances, avec toujours sa gouvernante qui le suit à la trace et qui est telle une cerbère avec ceux qui l'approchent. Mais c'est aussi l'occasion de voir la sublime Sophia Loren (qui devait en être à son trentième film alors qu'elle n'avait que 20 ans !), jeune femme flamboyante qui s'est décidée à respecter durant une année entière son veuvage, malgré qu'elle fricote avec un beau gosse joué par Antonio Cifariello, et qu'elle se décide à l'embrasser, car après tout, l'envie c'est l'envie !
Le morceau de bravoure reste tout de même cette dernière qui se met à danser sur Mambo Italiano, et on peut dire que la température monte ; d'ailleurs, le plus amusant c'est de constater la réaction de Vittorio de Sica et les personnes qui dansent autour d'eux, complètement sidérés par cette danse lascive.
Mais Dino Risi n'en oublie pas moins sa mise en scène et met particulièrement en valeur cette ville portuaire nommée Sorrente, qui donne envie à tout le monde d'aller y faire un tour... enfin, quand on le pouvait. Au final, Pain, amour, ainsi soit-il est une comédie anecdotique, où les ficelles scénaristiques sont des câbles, mais qui a avec elle une bonne humeur contagieuse