Pale Rider, le cavalier solitaire par Gérald Roucourt
Que celà soit dit une fois pour toutes: Eastwood est un immense réalisateur et un acteur particulièrement charismatique. Cependant, ce n'est pas cela que je voudrais ici souligner. Derrière une intrigue des plus conventionnelle (un inconnu arrive, il aide les "gentils" puis disparaît), on sent qu'Eastwood pousse sa réflexion beaucoup plus loin et aborde de nombreux thèmes(sans être démonstratif ni moralisateur pour autant) qui forcent le spectateur attentif et intelligent à s'interroger, à être "actif". Eastwood nous parle de la mort, de la religion, de l'influence du progrès sur nos modes de vie, du courage et de tant d'autres choses. Il effleure même un sujet tabou: une mère et sa (très jeune) fille tombant amoureuse d'un homme d'Eglise, ami du compagnon de la mère, et, qui plus est, n'est insensible ni aux charmes de l'une ni à la jeunesse de l'autre (bien que tout reste chaste). Il fallait l'oser. Bref, bien plus qu'un western classique, il s'agit d'un véritable film d'auteur. Une vraie réussite.