Une famille espagnole dans les Pyrénées, un vieil homme mourant, une vieille maison dans la neige. Une jeune femme atterrée face à la déchéance de son vieil oncle retrouve alors un fragment d'une lettre, lui révélant que depuis que la famille a été expulsée de l'Ile de Bioko lors de la fondation de la Guinée Equatoriale, il n'avait jamais cessé d'envoyer de l'argent à une femme. Elle décide alors de se rendre sur place, ce sentant appelée par la terre qui a bercé ses ancêtres et nourrie d'un besoin de vérité concernant sa propre histoire.
Je dois l'avouer, les thèmes relatifs à l'exil et l'appartenance ont une longueur d'avance par rapport aux autres dans ce qui a la capacité de me toucher. Néanmoins, l'émotion est parfois si vibrante dans ce film que je ne peux me faciliter la tâche en me disant que ce n'est que moi. Pourtant, il les présente, ces défauts d'un certain cinéma espagnol, trop classique et trop sentimental, mais tout y est dosé, on ne passe jamais cette fine limite parfumée à l'eau de rose qui nous sépare du grotesque d'une novela latine. C'est une réaliste qui se dote d'une caméra extrêmement soignée et maitrisée, d'un éclairage très classique dont la perfection est parfois artificielle, mais ceci apporte aussi un cachet à ce film historique qui doit se doter de philtres ou d'effets afin d'être crédible. Je vous recommande vivement Palmeras en la Nieve, dont même le titre reflète la poésie et le romantisme.