Une tête contre le monde
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le 30 avr. 2020
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C’est un peu au hasard et sans d’attente particulière que j’ai visionnée Palombella Rossa. Généralement, cette méthode me permet de découvrir de très bons films sans avoir été influencé par de traditionnelles grivoiseries cinéphiles.
Après visionnage, je sors perplexe de cette expérience.
Le principal problème est que, à de nombreuses reprises, je n’ai pas réussi à comprendre à qui, ou à quoi faisait allusion Moretti dans son film. J’ai bien perçu que l’accident permet au personnage amnésique d’interroger sa mémoire en même temps que son identité politique. J’ai saisi aussi ce que Moretti dénonce tout au long de ce film : la religion, le fascisme, le gauchisme, la dialectique, le journalisme… Cependant, rien de bien clair et de construit. On est face à une succession d’idées qui ne communiquent pas ensemble, un patchwork de réflexions qui ne forme pas un récit construit.
Il arrive que je ne comprenne pas toujours les films que je vois. Dans ces circonstances, j'arrive néanmoins à percevoir la richesse des thématiques ou des réflexions qui m'échappe. Or, en l'occurrence, je situe très mal en quoi je rate quelque chose dans ce Palombella rossa.
Cela est peut-être dû à ma méconnaissance la gauche italienne de la fin du siècle. Ou bien de mon manque d’intérêt pour le waterpolo et ses irrésistibles bonnets ou doubles maillots de bains.
Soulignons néanmoins que le film se regarde, même très bien. Je n’ai pas trouvé le temps long et des éléments m’ont même beaucoup plu : la très bonne bande son, la scène du premier plongeons, l’enfance fantasmée du protagoniste, la chute avec ce pénalty tiré et re-tiré, la scène du tramway du Docteur Jivago. Elles sont émouvantes, captivantes, mais l'ensemble, le film dans sa globalité forme un tout incohérent.
ML
Créée
le 18 oct. 2020
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