Avec Panic Room, Fincher s'est imposé un jeu de contraintes inhérent aux films à huis clos : un espace limité, une durée réduite et une poignée de personnages. La contrainte s'avère encore plus redoutable quand on comprend que les deux héroïnes - Meg (Judie Foster) et sa fille- trouvent refuge dans une chambre d'isolation de leur maison inaccessible aux cambrioleurs "invités" inopportuns d'un soir. L'intérêt du film réside alors dans la question de savoir comment les seconds vont débusquer les premières et a contrario comment celles-ci vont s'échapper du traquenard dans lequel elles se sont elles-mêmes enfermées. D'autant qu'une des deux prisonnières se trouve être diabétique mais privée de son traitement.
L'astuce scénaristique trouvée par Fincher pour éviter que son entreprise ne tourne à vide au bout d'un moment va consister - de façon un peu tirée par les cheveux il faut dire - à inverser la situation en plaçant à leur tour les méchants dans la pièce fermée et l'héroïne à l'extérieur. Et c'est reparti pour un tour.
Le film est relativement bien mis en scène - avec le fameux plan séquence à géométrie variable du début - et plutôt bien interprété dont une mention particulière pour le plus méchant des trois truands. En revanche, la psychologie est comme souvent réduite au premier degré de sorte qu'on comprend tout de suite que ce gros nounours de Forest Whitaker fera inévitablement acte de rédemption le moment venu et que le type en passe-montagne sera l'intraitable sadique de l'histoire.
Pas un mauvais film mais rien de très surprenant non plus
6/10