Du grand Cinékeum
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A l'heure où la nouvelle génération des Minikeums s'apprête à entrer en scène, quelques mots de l'ancienne, celle qui a bercé les enfants des 90's.
Dérivés de la célèbre émission, plusieurs court-métrages aussi espiègles que bêtassons parodiant les grands romans, contes et films.
Au casting de ces petits films, les Guignols version môme ou plutôt les marionnettes de personnalités de l'époque censées parler aux enfants. Bien que les enfants n'identifiaient pas toujours les personnalités caricaturées, ils prenaient toujours plaisir à les voir bouger, remuer dans tous les sens en jetant tous les objets passant entre leurs mains comme le James Bond de Daniel Craig avec les clefs de ses hôtels.
Derrière ces faces de latex et de cire, deux imitateurs adulés et talentueux: Didier Gustin et Sandrine Alexi. Didier Gustin, en particulier, qui se lâche totalement, en roue libre, qui galvanise la quasi-totalité des êtres de cette joyeuse caricature de notre monde.
Ainsi, rien de moins que Zinédine Zidane, Josiane Balasko, Antoine de Caunes, Maïté, Gérard Depardieu, Elsa, Vanessa Paradis, Johnny Hallyday, Nagui, McSolar, Bernard Pivot, dans cette folle aventure qui conjugue humour potache, jeux de mots inventif et une séduisante réflexion sur le meilleur des mondes qui transcende la simplicité aberrante des court-métrages à l'origine de ce long-métrage.
Il a bien vieilli, bien-sûr, daté de la peur de l'an 2000 ! Et il doit sa vie à la nostalgie des fans des Minikeums d'alors !
Mais il trouve aussi ses qualités dans la réception inattendue que peuvent en faire les spectateurs du XXI e siècle.
Quand on aime Didier Gustin comme je l'adule et Sandrine Alexi comme je l'exècre, quand on est sensible au monde du doublage et de l'imitation, on peut qu'apprécier la folie auditive que propose ce film.
Depuis 2012, il s'avère même prophétique: Nagui se retrouvant dans la peau d'un président français à lunettes, pusillanime et gauche, qui n'est pas sans annoncer un certain .... ex-président peu apprécié par les français.
Un conte sympathique, drôlatique, qui mérite plus son visionnage qu'il peut y paraître de prime abord.
Créée
le 4 déc. 2017
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