Ça n'aura pas été faute d'un casting étoilé et s'amusant ouvertement dans cette satire de la vie sur tapis rouge, mais on s'ennuie ferme par moments, et le film tire en longueur passée son exposition pourtant intéressante : on découvre la déroulement d'une projection-test, qui ici ne rend pas compte de bons avis quant à la fin trop crue du film projetée, et la réflexion autour de cette fin est une bonne suite. Une suite qu'il aurait peut-être mieux valu approfondir un peu plus à la place de l'intrigue moins piquante des caprices et frasques de star, ici jouée par Bruce Willis, correct mais sans plus. Les spéculations autour de sa barbe (qui représente sa "grève" du travail) n'amuse plus après cinq minutes, et heureusement le final arrive vite en reprenant la projection-test et son questionnement plus intéressant. Cette fois-ci, cela se passe à Cannes, dans un parterre de têtes pensantes, de gros bonnets du cinéma, mais on ignore les changements apportés à cette fin, suspens... La résolution, sans en dévoiler plus, est plutôt bien réussie, et fait penser à de nombreux cas réels qui ont fait parler d'eux (par exemple les avis négatifs de certains journalistes sur le film L'Armée des 12 singes car Terry Gilliam avait refusé d'en changer la fin contre l'avis presque unanime des publics-tests...). Cela n'arrive pas que "pour de faux", et Panique à Hollywood entend bien le faire savoir. Simplement un grand dommage pour la partie centrale tournée vers un burlesque de la diva manqué, car le début et la fin du film restent de bons moments.