Dream on.
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le 14 mai 2013
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Paperhouse s’ouvre au son d’une musique inquiétante, accompagné du chantonnement doux d’un enfant qui crayonne tranquillement et avec application une feuille de papier, y dessinant une maison. C’est à travers ce dessin qu’Anna a accès à un monde parallèle qu’elle crée. Son dessin devenant réalité pour elle.
Lorsqu’elle pénètre pour la première fois dans ce monde parallèle, une maison grise se dresse devant elle au milieu de nulle part. L’effet visuel est saisissant. Cette maison est celle de son dessin. Mais la maison, c’est le lieu rassurant, le lieu qu’on habite, c’est un symbole du psychisme. Anna initie ici une découverte d’elle-même. Lors de son premier passage dans ce monde parallèle, elle reste à l’extérieur de la maison. Par la suite, elle va y entrer, l’explorer et de ce fait se connaître de mieux en mieux. Dans une interview, le réalisateur Bernard Rose, voit de son côté la maison comme un symbole du corps avec le cerveau, les yeux, la bouche... Dans tous les cas la maison est un symbole de soi et un symbole très riche.
Cette maison et ce décor vont s’enrichir grâce aux nombreux éléments qu’elle va y ajouter. Et tout d’abord un jeune garçon au visage triste et expressif. Ce garçon ne peut pas marcher et Anna va prendre sur elle la responsabilité de ce qu’il vit. Grâce à lui elle ne sera plus seule et avec lui elle va apprendre la vie et sa dure réalité.
Les séquences oniriques se succèdent : douces ou effrayantes, suivant ce qu’Anna y projette, les émotions qu’elle porte en elle : peur, joie, espoir. Ce dessin, ce monde parallèle vont l’aider à intégrer son quotidien, à le « digérer », en particulier l’absence de son père qui lui manque et à qui elle en veut.
La musique contribue, à part entière, à créer l’ambiance très sensorielle et sombre du film. Elle est le pendant sonore de l’esthétique visuelle.
Ce film a été un échec commercial. Il est en effet atypique et le réalisateur l’assume pleinement ainsi. Comment classer ce film ? Film pour enfants ? Pour adulte ? Film d’horreur ? Mais la troisième partie du film n’entre pas dans cette catégorie. Je laisse le dernier mot au réalisateur : « le film se moque de ces considérations. Il est ce qu’il est. Et tant pis pour vous si ça ne vous plaît pas! »
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le 22 mars 2022
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