Produit par John Lasseter (un gage de qualité donc), Paperman nous offre une double-surprise qui risque fort de bouleverser de nouveau l'univers du dessin animé... Tourné en noir et blanc, le court nous entraîne dans le New York City des années 40, ville bruyante et mouvementée peuplée de buildings et de kiosques arpentant les rues, où un jeune homme croise le regard d'une jolie jeune femme, laquelle se prend en pleine poire une des feuilles de travail de notre héros, laissant sur celle-ci la marque de son rouge à lèvre.
Le vent est devenu un précieux allié pour notre héros, surtout lorsqu'il découvre que la demoiselle s'avère travailler en face de son immeuble. Il va donc créer des avions en papier afin de l'interpeller mais rien n'y fait. Désespéré, il abandonne. Toutefois, le destin ne l'entend pas de cette oreille et un évènement fantastique inattendu va servir de Cupidon pour notre héros...
Incroyablement poétique, le court-métrage porte indéniablement la marque de Lasseter, producteur avisé qui semble avoir porté un intérêt particulier pour ce mini-film Disney qui porte en lui toutes les qualités d'un Pixar soit l'humour dénué de dialogues, l'efficacité d'une mise en scène époustouflante et un scénario aussi rocambolesque que touchant, le tout supervisé par une technique d'animation hors du commun mélangeant habilement la fluidité d'une animation 3D et une texture en 2D, vous savez celle de Disney, celle que l'on reconnaitrait entre mille et qui nous met la pupille en émoi. On n'en sort ainsi qu'émerveillé et surpris de constater que le sourire à nos lèvres n'a pas bougé d'un poil durant ces six incroyables minutes.