Papicha nous transporte dans une période difficile qu’a vécu l’Algérie : la guerre civile algérienne avec la montée de l’islamisme.
Nous suivons cette jeunesse encore libre et déterminée, celle qui ne veut pas se résoudre à un monde obscur. Celle qui continue d’observer le soleil tout en rêvant à un monde meilleur. Celle qui se cache les yeux pour avancer, branlante mais convaincue de vivre complètement. Celle qui n’a pas peur, car la peur ne permet pas de réaliser ses rêves.
Un défilé de mode, c’est le rêve de Nedjma, habiller des femmes avec de magnifiques tissus dans les toilettes d’une discothèque, leur faire toucher la délicatesse d’une robe qu’elle a faite pour elles, observer le sourire sur leurs lèvres.
Mounia Meddour nous emmène dans la vie de Nedjma entourée d’amies qu’elle aime, d’une famille présente mais aussi d'une vie extérieure compliquée où les menaces sont constantes.
Elle filme avec énormément de justesse la beauté de ces jeunes filles, leur audace, les étoffes posées sur elles. Chaque détail est là nous emportant dans leur rêve auquel nous croyons et auquel nous nous accrochons.
Rester possiblement libre en Algérie ou partir, fuir cette triste réalité, Nedjma a fait le choix de rester pour le meilleur et pour le pire.
Merci pour ce moment où les pleurs m’ont transpercée, où l’émotion m’a scotchée au siège. Je me suis sentie proche d’elles sans les connaître, plus que jamais je voulais qu’elles vivent comme nous, heureuses et indépendantes.