L'intro nous plonge d'emblée dans le subconscient barriolé d'un personnage qui enchaîne les rêves loufoques, cette entrée en matière envoie du pâté mais le problème c'est que ce joyeux foutoir psychédélique va se poursuivre durant tout le film. Faut dire que je ne suis pas très client des films bordéliques sans queue ni tête, je préfère les structures scénaristiques bien ficelées, grosso modo la différence entre Paprika et Inception.
Graphiquement par contre c'est vraiment impressionant à se demander si le réal n'a pas consommé quelques substances avant de prendre son crayon, ceci dit les Japonais n'ont même pas besoin de ça pour faire du WTF c'est presque naturel. Ce maëllstrom coloré à la Nippone va comme un gant au sujet traité avec un thème musical principal qui colle parfaitement à l'ambiance voulue.
Encore une fois la forme supplante le fond mais même si c'est impressionant à regarder ça devient vite saoûlant. L'intrigue est sans doute volontairement décousue pour coller au sujet mais c'est aussi un pretexte un peu trop facile derrière lequel se réfugier. Surtout que les ambitions scénaristiques sont grandes en mélangeant pas mal d'élèments qui complexifient encore plus les choses. Par exemple l'histoire d'amour très mal construite version "La belle et la bête" entre le scientifique obèse et l'héroïne qui arrive comme un cheveu sur la soupe.
Au final on ne comprend pas grand chose et on en a pas forcément envie, on se contente de regarder le spectacle apathique.