Merci Satoshi Kon. Nolan, si tu nous regardes...
En fait j'ai pas aimé Inception (promis j'arrête avec Inception après cette critique), je trouvais que le potentiel de l'idée de base était très mal exploité et que les "rêves" manquaient d'onirisme, je me suis mis à rêver à un film, un genre d'Inception Origins, où on verrait l'invention de la machine, les erreurs des premiers utilisateurs, les emmerdes qu'ils se sont causés, les rêves pas ou mal maitrisés... Mais en fait ce film existe déjà et c'est Paprika.
On commence avec une intro perplexifiante (qui rend perplexe quoi) car étrange, rapide, sans explication... puis en fait on nous explique, mais pas en lisant un texte, mais en nous faisant vivre des scènes, en faisant avancer l'histoire ! C'est l'histoire elle-même qui nous explique comment tout fonctionne. Je ne vais pas raconter l'histoire, l'effet de surprise et le sentiment d'être paumé faisant pour moi partie du film. Pourquoi ? Parce que le film est comme un rêve : on ne contrôle rien, on ne comprend pas tout, y'a des morceaux de réalité, des morceaux qui viennent de l'esprit, en sortant il te manque des bouts et pour tout comprendre il faut vraiment le voir plusieurs fois (l'avantage du film par rapport au rêve, parce que là c'est possible exprès).
Ce film est une expérience. Il faut l'avoir vu pour avoir le droit de parler de rêves au cinéma. Nan mais vraiment.
Ah et puis cette musique incroyable... Et comment ne pas tomber un peu amoureux de... enfin vous verrez puisque vous devez le regarder. Tiens bah moi j'vais me refaire Paranoia Agent.