Rendez-nous Satoshi Kon !
Aussi tragique que cela puisse paraître, Satoshi Kon signe avec Paprika l'oeuvre parfaite pour conclure sa filmographie. Il y exploite à merveille son thème de prédilection : la perte entre réalité et imaginaire et, encore un fois embarque son public grâce à une narration sans faille. Narration infaillible certes, mais il faut du courage pour suivre le scénario. Entre tirades et situations incroyables, l'histoire n'est finalement pas si compliquée mais les thèmes développés méritent bien quelques visionnages supplémentaires pour permettre de capter chaque subtilités scénaristiques.
La réalisation est ultra-propre, les plans angoissants fonctionnent à merveille. Le chara-design est particulièrement amusant et les décors variés et originaux. Les scènes de gros bordel tournent grâce à une animation nickel et dynamique, chaque élément est coloré et le tout s'accorde superbement bien. La musique colle parfaitement à l'image, le duo Kon-Hirasawa étant bien rôdé. Certains thèmes sont même des reprises de Paranoïa Agent !
Pour apprécier au mieux Paprika il est important de voir plus loin que le graphisme impressionnant de justesse et les passages barges. Satoshi Kon nous montre une dernière fois son génie autant pour le dessin que la réalisation.