Dans le futur, un traitement psychothérapique a été inventé et, grâce à la machine DC Mini, il est possible d'entrer dans les rêves des patients. Mais ce processus est encore en phase de test et l'un des exemplaires va être volé...
Source d'inspiration pour l'Inception de Nolan (que ce soit dans les thèmes et quelques similarités scénaristiques (à l'image des séquences d'ascenseur)), Paprika nous envoie dans un univers onirique suivre la recherche du voleur par ceux qui ont mis au point cette machine capable d'entrer dans les rêves. Satoshi Kon alterne entre rêve et réalité et dresse le portrait de personnages qui vont se retrouver à chevaucher entre ces deux mondes, quitte à s'y perdre.
Malheureusement c'est moi qui me suis retrouvé perdu, notamment dans la dernière partie de ce long-métrage. Peu à peu le scénario devient trop brouillon, excessif et se mélange un peu les pinceaux et, en plus de devenir trop peu compréhensible, j'ai fini par ne plus me sentir concerné par le récit. À partir de ce moment-là, l'écriture devient défaillante, que ce soit sur le passage entre les différents rêves ou certains personnages, notamment sur leurs intentions et leurs motivations. C'est dommage sans pour autant être totalement préjudiciable.
En effet, toute la mise en place de l'univers, la fascination pour certains personnages (et surtout Paprika et ses yeux, son allure, son caractère ou encore le mystère l'entourant) et la façon dont ils sont présentés restent vraiment réussis. Satoshi Kon nous immerge dans ce monde où sont mêlés rêve et réalité et fait preuve d'une inventivité sans failles, notamment à l'intérieur des rêves, le tout sublimé par un graphisme parfait, une animation fluide et une bande originale adéquate à l'atmosphère mystérieuse, onirique et parfois fascinante du film.
C'est finalement une légère déception pour une oeuvre que j'attendais beaucoup, tant l'univers est génial et inventif, que ce soit au niveau des personnages que de la façon de traverser les rêves mais avec un scénario qui se perd sur la dernière partie du film, devenant trop brouillon et peu intéressant. Dommage...