Jouer et trouver l'équilibre, si possible, entre le surnaturel, voire le mystique, et le réalisme, telle est la tâche à laquelle s'attelle Élise Otzenberger dans Par amour, un titre un peu fade pour une telle histoire, sans doute, mais quel autre imaginer ? Une famille sous l'eau ? Quoi qu'il en soit, le film soumet à rude épreuve la crédulité du spectateur, qui acceptera, ou non, les comportements de ses personnages, à commencer par celui de la mère, qui devient progressivement central et sur lequel les questions ne manquent pas. L'ouverture du film fait déjà planer un certain mystère et, à partir de là, tout s'enclenche, mais il est possible qu'on nous mène en bateau, ce sera à chacun d'expliquer les recoins opaques de Par amour. Sans doute aurait-il fallu une mise en scène plus forte pour nous conduire aux lisières du fantastique ou sur d'autres rivages, également envisageables. Si l'on reste à moitié convaincu par le traitement de cette histoire singulière, l'on a, au moins, l'occasion de découvrir une Cécile de France largement à la hauteur de ses prestations passées, dans un rôle parmi les plus difficiles qu'elle ait eu affronter durant sa carrière et qu'elle interprète avec l’ambiguïté et la tension nécessaires.

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le 9 nov. 2024

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