L'intérêt principal de ce film réside dans sa mise en lumière des processus d'acceptation individuels de l'infamie; comment chacun, tout occupé à la résolution de ses problèmes familiaux, carriéristes, pécuniaires, peut finir par devenir complice de l'inacceptable dans un système totalitaire. Le réalisateur Vincente Amorim insiste à juste titre sur le sens profondément contemporain de cette histoire. On pense aussi au remarquable livre d'Hannah Arendt " Eichman à Jérusalem- Rapport sur la banalité du mal"; le même Eichman que l'on voit d'ailleurs trôner au milieu de ses dossiers dans ce même film.
La présence de Viggo Mortensen dans le rôle principal n'est évidemment pas pour rien dans cette réussite.