Possédée par l'amour des films romantiques des années 60
Romantique à souhait, agréable pour satisfaire mon côté midinette et les acteurs et actrices sont beaux.....
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le 31 juil. 2016
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Arthur,riche avocat de Nouvelle-Angleterre,a une vie parfaite,d'ailleurs il s'appelle Winner.Il travaille pour le cabinet que dirige son beau-père,son fils est un brillant étudiant en droit,et il contrôle parfaitement son monde bien ordonné.Du moins le croit-il car sa vie et ses certitudes vont soudainement se fissurer.Il découvre que sa femme est loin d'être aussi heureuse qu'il le pense,que son beau-père détourne l'argent de leurs clients,que son fils n'a pas du tout envie de suivre ses traces.Déstabilisé,il se met en outre à coucher avec la femme de son associé et ami.En ces sixties naissantes,le personnage d'Arthur cristallise les doutes d'une société américaine corsetée vacillant sur ses bases.Le vieux monde patriarcal et puritain commence à être miné par une jeunesse avide de liberté et par ses propres interrogations.Le sujet,tiré d'un roman,est intéressant et ressemble fort à celui de "La fièvre dans le sang",tourné la même année par Elia Kazan.Le film ne manque pas d'atouts,bénéficiant d'une belle image aux couleurs vives signée De Luxe et d'une excellente partition composée par Elmer Bernstein,bien qu'elle surligne parfois un peu trop le contenu des scènes.Pourtant,"Par l'amour possédé" se révèle décevant,d'autant qu'il est réalisé par John Sturges,auteur auparavant de succès tels que "Les sept mercenaires" ou "La grande évasion",entre autres,et qui parait ici très emprunté.Le film est lent et perclus de dialogues littéraires et emphatiques débités par des protagonistes geignards qui passent leur temps à gloser gravement à propos de leurs problèmes existentiels pas vraiment passionnants.Il est clair que Sturges cherche à traiter de la collision violente entre des moeurs dépassées hypocritement contournées et l'émergence d'une société plus libre désireuse de bousculer les anciens tabous.Hélas,son film est aussi guindé que l'univers qu'il décrit.Tout ça n'avance guère et finit par virer au mélo ridicule.On est même par instants à deux doigts de s'esclaffer,comme lors de cette confrontation entre Arthur et Julius,lors de laquelle le second s'étonne du changement d'attitude brusque et radical du premier en lui demandant:"qu'est-ce qui s'est passé entre lundi et jeudi?".On s'attend presque à ce que l'autre lui réponde "j'ai baisé ta femme",ce qui est effectivement le cas,mais il préfère dire:"il y a eu mardi et mercredi".Le manque de présence d'Efrem Zimbalist,acteur moyen qui tient le rôle principal,n'arrange pas le tableau.Par contre,le reste du casting tient la route.Lana Turner en chaudasse frustrée et Barbara Bel Geddes,en mocheté négligée par son mari,occupent avec assurance leurs emplois habituels.Le talent de Jason Robards rehausse son personnage d'infirme moralement torturé,alors que George Hamilton,un des plus jolis garçons de l'époque,incarne idéalement les errements d'une jeunesse éprise de changement mais mentalement fragilisée par sa dépendance aux diktats de la famille traditionnelle.
Créée
le 10 nov. 2017
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