"Paradis: Amour" montre clairement et de manière très directe l’exploitation réciproque des touristes européens par les africains et inversement. Dans une mise en scène très léchée, composée des cadres très travaillés et très beaux, faisant profiter au spectateur de la belle lumière des côtes kenyanes, le film raconte sans équivoque, de manière assez directe et plutôt cynique (deux caractéristiques récurrentes du cinéma autrichien) le désarroi de Térésa cette femme pigeon en quête de sentiments.
Dans les deux premiers tiers, le film se montre à la fois étonnant, parfois drôle et très explicite dans la manière dont ces femmes vivent leur séjour, et les rapports très crus qui naissent entre elles et les noirs, chacun à étant à la fois exploiteur et exploité. (...)