Cela a mis du temps, mais c'est venu : Toute première palme d'or pour un film Coréen, et c'est ''Parasite'' de Bong Joon-ho qui fut choisi, et autant dire que c'est mérité !
Le film suit l'histoire de la famille Ki-taek, famille plutôt pauvre, qui voit un jour leurs fils réussir à se faire recommander pour donner des cours d'anglais chez les Park, laquelle qui est une richissime famille. De là s'élance une véritable arnaque des Ki-taek qui s'avouera devenir au fur et à mesure un véritable cauchemar.
Le film est excellent et mérite sa réputation ! Bong Joon-ho réussi comme a son habitude à alterner les tons et nous plonger dans un mélange de comédie, de thriller-horrifique et de drame où le point d'orgue rime avec ''la lute des classes'' opposant riches et pauvres. Cette notion d'adversité est très présente dans le film avec notamment de nombreuses références à une certaine ''frontière'' que les domestiques ne doivent pas dépasser, ou encore à l'accent que met Bong Joon-ho pour les sous-sols ( et montrer cette différence social entre la vie hors-sol et dans le sol ) à travers son scénario mais aussi sa mise en scène.
Le titre du film ''Parasite'' n'est pas choisi par hasard : cette arnaque des Ki-taek pour se faire nommer domestique mène a une véritable invasion de ceux-ci chez les Park.
Sans en divulguer trop sur le film, certains événements du film nous amènent a pensé à des insectes ayant envahi et restant caché dans la maison des Park.
De par surement la référence au début du film, lorsque-les Ki-taek se plaignent des nombreux insectes ayant envahi leurs maisons en sous-sol.
La mise en scène est très propre et réussi à travers ses mouvements de camera et ses nombreux jeux de lumière à nous plonger dans une certaine horreur, et une certaine frontière social comme je le disais ci-dessus, entre les sous-sols et la terre ferme.
Rien a redire non-plus au niveau du casting, Song Kang-ho grande figure du cinéma Coréen et surtout de celui de Bong Joon-ho campe merveilleusement bien ici le père chez les Ki-taek, un père mélangé entre pauvreté, passion pour l'arnaque mais aussi méfiance a l'égard des riches.
Le jury cannois 2019 présidé par Iñárritu a décidé de remettre la palme d'or a Bong Joon-ho et son ''Parasite'', je ne peut que applaudir et respecter le choix ! ( n'ayant pas encore vu le Tarantino, le Malick, le Dolan ... c'est difficile ne se faire vraiment un avis ), mais il est sûr que ''Parasite'' méritait un prix pour ce qu'il est, mais aussi pour le cinéma Coréen trop souvent oublié malgré son grand talent.