Tu es bien gentil le festival de Cannes mais je ne t'ai pas attendu pour savoir que Bong Joon-ho est un cinéaste à part qui signe des œuvres qui me parlent énormément, que ce soit Mother, The Host et plus encore ses gros chefs d’œuvres que sont Snowpiercer, Memories of Murder et le récent Okja donc Parasite était dans ma liste des films les plus attendus avant même sa sélection officielle et... j'ai adoré. De la première seconde jusqu'à la dernière image, j'ai pris un panard d'enfer entre ses ruptures de ton dont Bong est un spécialiste qui passe de l'humour absurde au drame humain en passant par le thriller pur et dur. Mais c'est surtout dans sa vision très sombre avec laquelle il ausculte la société coréenne et surtout les relations entre les riches et les pauvres que vient la force de Parasite. En effet, toujours très critique envers son pays d'origine, Bong Joon-ho atteint son paroxysme ici, formidablement aidé par un casting d'exception emmené par le fidèle du réalisateur Song Kang-ho et les personnages sont amenés à devenir cultes. Et puis cette lutte - au sens propre - des classes où les riches sont particulièrement condescendants envers les prolos
pourtant plein de ressources dans l'élaboration de leur plan
et comment les derniers dénigrent les premiers
qui au fur et à mesure que le récit avance sont moins "lisses" qu'au premier abord
le tout s'achevant dans une douce ironie que j'ai trouvé parfaite. Bref, Parasite est méchant, jouissif, drôle, effrayant, un coup de poing, un chef d'oeuvre!!